Green IT : les initiatives fleurissent depuis quelques mois

Plusieurs acteurs informatiques se sont engagés en faveur de l'informatique verte. Réduction de l'empreinte carbone, toilettage des processus industriels... Tour d'horizon de quelques initiatives.

IBM vient de mettre un terme à l'utilisation de plusieurs substances toxiques dans le cadre de ses processus de fabrication de semi-conducteurs. Exit donc le perfluorooctane sulfonate (PFOS) et l'un de ses composés perfluorés apparentés, l'acide perfluorooctane sulfonique (PFOA).

Cette décision intervient dans un contexte où les instances de protection de l'environnement américaine (Environmental Protection Agency) et européenne (via la directive DEEE de 1995) n'ont pas manqué de pointer du doigt la nocivité de ces substances. Sans jamais aller toutefois jusqu'à les interdire.

IBM apparaît donc comme un précurseur en la matière. Pas si étonnant en réalité de la part d'un constructeur qui a ouvert en janvier son premier centre de données green IT sur le campus de l'Université de Syracuse.

Un centre qui a pour caractéristique d'être 50% moins énergivore qu'un centre de données traditionnel, grâce à l'utilisation d'un système de refroidissement inédit -  permettant de convertir la chaleur dégagée en eau froide pour refroidir racks et autres baies de stockage.

GFI a procédé à l'analyse de ses émissions de C02

Autre initiative verte à signaler en ce début d'année : celle de la SSII GFI.  Cette dernière a procédé à l'analyse de ses émissions de C02 avec l'aide du cabinet conseil Zen'to, intégrateur de solutions certifié ADEME.

Comment s'y est-elle pris ? En relevant sur l'année écoulée plusieurs types de consommation : consommation électrique des bâtiments, des centres de données, gaz à effet de serre issus des déplacements dans les transports ou encore consommation de carburants et quantité de déchets produits

"La réalisation de ce bilan carbone répond à deux enjeux majeurs pour le groupe GFI qui sont d'anticiper la hausse des coûts liés à la réglementation environnementale, qui se durcit en Europe, et d'ouvrir le marché du Green IT pour GFI", explique Philippe Bernard, directeur marketing de la SSII, dans un communiqué.

Un objectif commun pour GFI et Linkbynet : faire la chasse à l'empreinte carbone

Son bilan carbone a ainsi pu déterminer que le groupe a produit  sur 2008 pour la France quelque 10 700 tonnes d'émission de CO2. Aujourd'hui, GFI a mis en place une stratégie d'informatique verte qui s'articule autour de quatre axes complémentaires : la maîtrise des déplacements professionnels, le contrôle de la dépense énergétique IT, le renforcement de sa politique de développement durable et la commercialisation de produits "éco-responsables".

Autre société de services IT à s'être mise au vert : Linkbynet. A l'instar de GFI, cet infogéreur a également fait appel à un organisme certifié (Action Carbone) pour passer au crible sa consommation carbone.

Pour ce faire, Linkbynet a activié des leviers d'action aussi variés que complémentaires, au premier rang desquels l'adhésion au programme "Certificat Equilibre" d'EDF. Objectif de la SSII : garantir que l'équivalent de 100% de sa consommation électrique est bien produite sans émission de C02.

Sans oublier la mise en place d'un bilan carbone, du tri sélectif ou encore d'un programme de récupération des cartouches d'imprimante et des piles usagées, et de la limitation des impressions. Un engagement écologique auquel les autres entreprises du secteur auraient le plus grand mérite à suivre.