Les gardiens de la sécurité face à l'éclatement du système d'information Pour Areva et Alstom, l'image du chateau fort a vécu

Invités à évoquer les enjeux de la sécurité des systèmes d'information d'entreprises mondiales, les directeurs de la sécurité des opérations d'Areva et d'Alstom sont aussi confrontés au grand éclatement de leur système d'information.

sébastien bombal, directeur sécurité des opérations d'areva (à gauche), et
Sébastien Bombal, directeur sécurité des opérations d'Areva (à gauche), et Raphaël Viard, directeur de la sécurité des opérations d'Alstom. © Journal du Net

Confronté à un tentaculaire système d'information mouvant, s'étalant sur plusieurs continents et devant parfois intégrer ceux des partenaires, Raphaël Viard, directeur de la sécurité des opérations chez Alstom, explique que "l'image du château fort que l'on blindait contre les virus a un peu vécu. La sécurité périmétrique devient moins importante, même si elle reste indispensable."

Selon lui, son SI est plutôt celui d'une d'entreprise étendue, avec des activités temporaires. Les contraintes sont donc multiples : "les projets ne se font pas seuls, et il s'agit de monter parfois rapidement des infrastructures temporaires. La flexibilité est donc indispensable."  

chez alstom, si le chiffre d'affaires a augmenté, le coût de la sécurité est
Chez Alstom, si le chiffre d'affaires a augmenté, le coût de la sécurité est resté relativement stable. En revanche, les dépenses se sont diversifiées. © Journal du Net

Une opinion partagée par Sébastien Bombal, également directeur de la sécurité des opérations, chez Areva, pour qui le SI s'apparenterait "moins à un château fort qu'une plate-forme d'échange", compte tenu du nombre croissant de sous-traitants et de partenaires d'Areva. "Cela demande une infrastructure et une organisation souple. Nous devons explorer de nouvelles possibilités, et étudions celle du Cloud qui peut se révéler utile temporairement, dans le cadre d'acquisition par exemple".