Arnaud Dupleix (DSI, PSG) "Notre flotte mobile est ouverte aux tablettes et smartphones personnels"

Entre rencontres à l'extérieur et recrutements de joueurs, le célèbre club de football fait face à une forte problématique de nomadisme. D'où le choix de l'offre Office 365 pour accéder aux données de partout.

JDN Solutions. Quels sont les terminaux mobiles utilisés au sein du Paris Saint-Germain ? 

Arnaud Dupleix. Il est possible d'utiliser n'importe quel terminal personnel pour accéder à ses données : les smartphones iPhone, Android, Windows Phone, Blackberry... les tablettes, notamment l'iPad, ou encore un ordinateur portable.

Nous avons donc décidé de systématiser le Bring your own device. Pour les dirigeants, plus globalement les VIP, ainsi que le personnel ayant une mission de type médiatique, nous mettons à disposition des Blackberrys.  


Le choix que vous avez fait de souscrire à la suite bureautique en ligne Office 365 de Microsoft rejoint-elle ce projet, en donnant accès aux données métier de partout ?

Nous avons en effet retenu une offre bureautique en mode SaaS pour cette raison. Nous sommes amenés à disputer des rencontres à l'extérieur, et nous déplacer à l'étranger en Italie, en Europe du Nord, en Europe de l'Est... Pour le recrutement des joueurs, nous nous déplaçons également beaucoup dans d'autres pays, notamment au Brésil et en Argentine, mais aussi aux Etats-Unis. Nous sommes également amenés à nous rendre au Qatar [le principal investisseur du club parisien NDLR].

Les utilisateurs nomades ont ainsi la possibilité d'accéder à leurs données de partout, via Office 365. Nous utilisons à la fois SharePoint Online, Exchange Online, mais également Lync Online pour la communication par chat et le présentiel. C'est une fonction importante pour nous. Nous devons en effet pouvoir faire circuler l'information rapidement lors de nos manifestations au sein des stades qui font 500 mètres de circonférence.

Via l'iPad par exemple, les utilisateurs peuvent accéder à l'ensemble de la suite Office 365 où qu'ils se trouvent. Nous leur recommandons simplement d'utiliser le Wi-fi plutôt que la 3G.

"Jusqu'ici, je ne croyais pas au SaaS. Mais quand j'ai analysé ce modèle économique, j'ai vite compris"

Comment administrez-vous votre parc de Blackberrys ? Disposez-vous d'un serveur BlackBerry Enterprise Server (BES) ?

Nous avons en effet installé un serveur BES en interne pour ce parc. Mais, nous sommes en train de migrer cette brique vers le service BES Online en mode Cloud de Microsoft. C'est une offre qui est liée à Office 365 et qui nous permet d'externaliser cette partie, et ainsi de s'affranchir des opérations de maintenance et d'archivage des données. Nous gardons naturellement la main sur les politiques de gestion que nous souhaitons appliquer, en matière de sécurité, gestion des droits...

Pourquoi avoir opté pour Office 365 ?

D'abord, comparé à une solution déployée en interne, une suite bureautique en mode SaaS est beaucoup moins chère. Si nous avions voulu déployer une solution équivalente fonctionnellement à Office 365 en interne, le projet aurait été amorti sur 6 ans. Le déploiement d'Office 365 est amorti sur quelques mois, sachant que le temps de déploiement a été de 40 jours pour 250 utilisateurs. Ensuite, nous passons à un mode de paiement sous la forme d'un abonnement mensuel de 9 euros par utilisateur. Comparé au serveur Exchange que nous opérions précédemment en interne, nous sommes passés de 500 Mo par boîte aux lettres à 25 Go.

Nous avons profité d'une migration de notre parc PC vers Windows 7 et Office 2010 pour mettre en œuvre Office 365. Sa mise en place a représenté 25% du coût global du chantier. Nous avons fait appel à la société de services VNext pour définir un proof of concept, puis assurer la migration des boîtes aux lettres et paramétrer les comptes.


Et pourquoi ne pas avoir choisi les Google Apps ?

D'abord à cause du prix. Les Google Apps nous auraient en effet coûté 40 euros par mois et par utilisateur. Avec cette solution, j'aurais été aussi obligé de définir un plan de conduite du changement important qui aurait coûté très cher. Je n'ai donc pas voulu révolutionner les habitudes.

Quelle est votre politique globale en matière de SaaS ? Est-ce un modèle prioritaire pour vous ?

Nous avions jusque-là fait le choix d'applications internalisées. Nous nous appuyons par exemple sur Sage pour la gestion financière, sur Rodrigue pour la billetterie... J'avoue que jusqu'ici je ne croyais pas au SaaS. Mais quand j'ai analysé ce modèle économique, j'ai vite compris. Une solution sur site implique d'être amortie, mais aussi de disposer de compétences en interne. L'informatique ne tient pas qu'avec des logiciels et des machines. Tout cela représente beaucoup de contraintes, et coûte très cher.

Je prévois désormais d'étudier le SaaS à chaque nouveau projet. Dans l'optique du déménagement du club, prévu en vue des travaux de modernisation et d'agrandissement du Parc des Princes pour la Coupe d'Europe 2016, nous allons devoir déménager pour ensuite revenir sur le site. Il est clair qu'un système d'information, au moins en partie en mode SaaS, nous facilitera la tâche.