La posture défensive adoptée par nombre de DSI est vaine et contre-productive
Portées par le phénomène BYOD, les demandes de connexions mobiles au réseau de l’entreprise se multiplient et se heurtent aux politiques de sécurité. Le système d'information centralisé est mort, longue vie au SI neuronal.
Portées par le phénomène BYOD, les demandes de connexions mobiles au réseau de l’entreprise se multiplient et se heurtent aux politiques de sécurité. La posture défensive adoptée par nombre de DSI est vaine et contreproductive.
Le système d'information centralisé est mort, longue vie au SI neuronal.
La croissance du nombre de terminaux
mobiles connectés au réseau de l’entreprise complique singulièrement la tâche des
directions informatiques en matière de sécurité.
Soudain, il s’agit de contrôler des machines non maîtrisées (phénomène BYOD), connectées en permanence, (mais pas toujours
surveillées par leur propriétaire), des points d’accès étrangers au réseau et
hors périmètre contrôlé (Wi fi, Haut débit Mobile), des échanges d’information
avec des tiers (Réseaux sociaux professionnels ou grand public) …
Présenté de la sorte, vouloir sécuriser les données échangées depuis un
terminal mobile paraît aussi simple que de transporter des fonds sans camion
blindé.
Devant la complexité de la tâche, nombreux DSI ont renoncé, optent pour la
« bunkerisation » et refusent tout accès aux données de l’entreprise
depuis les PC portables, tablettes ou smartphones privés de leurs
collaborateurs.
Sans jouer les Cassandre, cette stratégie défensive paraît vaine face à la
vague de fond de la mobilité. Jugez plutôt.
En 2012, 688 millions de smartphones ont trouvé nouvel acquéreur tandis que les ventes mondiales de
tablettes ont atteint 126 millions et qu’une croissance des volumes supérieure
à 50% est attendue pour l’année en cours. Plus de 15 000 applications mobiles
voient le jour chaque semaine quand l’édition peine à publier 250 nouveaux
livres.
N’en déplaise aux DSI réfractaires, la part des applications mobiles susceptibles
d’engendrer des gains de productivité devrait atteindre 20% sur les smartphones
de leurs collègues de bureau au cours des prochains mois.
Plus grave, l’alibi de la sécurité pour justifier d’une attitude rétive face à
la mobilité, masque une incompréhension de la nécessaire évolution des systèmes
d’information. La proportion de données professionnelles produites par un salarié à l’extérieur
de son entreprise va grandissante et son taux de croissance sera dopé par le
déploiement de la 4G. Le SI centralisé va donc vraisemblablement mourir et céder sa place à un SI
neuronal.
Le cerveau humain est en perpétuelle construction, il modifie sans cesse sa
structure pour s'adapter au monde qu'il perçoit et aux événements de la vie.
Son
principal atout réside dans sa capacité d’apprentissage aux moyens des
informations collectées et échangées. Le système d’information de demain sera à son image; constitué de terminaux
connectés dynamiquement à la demande pour partager des ressources ou des
services.
Dès lors, le principal défi pour l’entreprise
résidera moins dans sa capacité à protéger l’information qu’elle produit que
dans son aptitude à exploiter le capital disponible dans Internet.