L’Open Source, LE nouveau standard des bases de données ?
Le monde informatique a ses révolutions : cloud, Big Data, Internet des objets, etc. Le logiciel libre en est une. Véritable vague de fond, il constitue un atout non négligeable pour répondre aux besoins des entreprises et lutter contre les dérives de certains acteurs en position de monopole.
Avec près de 4 milliards d’euros de CA[1] en France, l’Open Source est un marché plus important qu’on ne le pense. De plus, les logiciels Open Source représentent une alternative pour faire face aux restrictions des budgets informatiques qui obligent les entreprises à faire plus avec moins de moyens. Les raisons ? Leur robustesse technologique éprouvée et leur faible coût. Ce phénomène s’installe dans toutes les couches de l’infrastructure et s’étend désormais à la gestion des bases de données. Aujourd’hui, il n’est plus rare de voir un SI d’entreprise dans lequel cohabitent des solutions Open Source et propriétaires. Les responsables informatiques doivent donc réussir à tirer parti du faible coût des bases de données Open Source tout en conservant certaines licences de bases de données propriétaires traditionnelles, plus coûteuses.
Preuve que les logiciels Open Source ont le vent en poupe : la Commission Européenne[2] se positionne clairement du côté de l’Open Source en favorisant notamment son utilisation en interne.
En France également
la révolution est en marche, en témoigne le rapport du Socle Interministériel
des Logiciels Libres (SILL) émettant des recommandations sur l’usage des
logiciels libres au sein des ministères. Depuis la circulaire Ayrault de 2012,
non seulement l’Etat adopte des solutions libres mais il contribue également à
leur développement.
Regain d’intérêt pour PostgreSQL
C’est dans ce contexte que le Gartner a réexaminé le marché des bases de
données Open Source dans son rapport RDBMS 2015[3]. Dans
ce rapport, on apprend que d’ici 2018, plus de 70% des nouvelles applications
internes seront développées sur des systèmes de gestion de bases de données
Open Source, et 50% des systèmes de gestion de base de données relationnelles
existants auront migré ou seront en cours de migration. Les systèmes de gestion de bases de données
relationnelles Open Source ont en effet progressé dans le Hype Cycle du Gartner
et constituent un marché mature avec
près de 25% du marché cible. La hausse des revenues est significative, le Gartner
estime en effet que le marché des bases de données relationnelles a augmenté de
31% en 2014 pour atteindre 253,6 millions de dollars. L’ensemble du marché des systèmes de gestion de bases de données n’a enregistré lui qu’une hausse 5,4%
(562 millions de CA).
Deux facteurs importants ont favorisé l’adoption des systèmes de gestion de bases de données relationnelles Open Source, à savoir : le faible coût d’acquisition et la maturité du produit. A cela, il faut ajouter, une main d’œuvre plus qualifiée ainsi que les améliorations apportées au logiciel qui ont réduit les coûts de gestion des bases de données Open Source. Aujourd’hui les gains de coûts sont importants car les systèmes de gestion de bases de données Open Source sont 90% moins chers que des bases de données traditionnelles.
La base de données Open Source PostgreSQL s’est considérablement enrichie avec des outils de performance et de sécurité adaptés aux besoins des entreprises. PostgreSQL est compatible avec toutes les bases de données propriétaires du marché. En témoigne, le Ministère du logement et du développement durable[4] qui a migré d’Oracle vers PostgreSQL et qui l’utilise depuis 10 ans avec plus de 250 de ses applications qui fonctionnent sous ce logiciel.
La France se veut être le champion du logiciel libre en Europe car la volonté des pouvoirs publics à prendre en compte l’Open Source dans leurs achats, a des répercussions immédiates sur l’ensemble de la filière. Avec le SILL et son tissu économique, la France montre l’exemple : l’adoption du logiciel libre dans l’administration n’est plus une chimère, incitant ainsi à l’innovation et la compétitivité.