Voici comment le big data se met au service du conducteur

Force est de constater que depuis quelques années, le big data est de plus en plus présent dans notre quotidien. Mais qu’est-ce exactement que le big data ? Comment celui-ci s’applique-t-il sur le terrain de la conduite ?

Qu’est-ce que le big data ?

Pour Wikipedia, le big data désigne des données extrêmement volumineuses, données qu’il est par conséquent difficile voire impossible de collecter et d’analyser via des outils classiques de gestion de bases de données. Le big data est une expression qui est apparue parallèlement à l’explosion du volume de donnée numériques créé et stocké.

Le big data est aujourd’hui présent dans de très nombreux domaines, aussi bien au niveau de la recherche scientifique (séquenceurs d’ADN, radiotélescopes, accélérateurs de particules…) que dans notre vie quotidienne (réseaux sociaux, ventes en ligne, objets connectés, etc.).

Pour pouvoir stocker et analyser ces volumes pharaoniques de données, il est nécessaire d’utiliser des supercalculateurs et des stockages dans le cloud (stockage via des ressources partagées).

Le big data dans la vie d’un conducteur

Choisir son auto-école grâce aux données

La première étape avant de pouvoir prétendre parcourir les routes à bord d’un superbe bolide est de se former à la conduite. L’examen du permis de conduire est l’examen le plus passé de France avec, en 2015, plusd’un million de candidats qui ont été enregistrés toutes catégories de permisconfondues. Le big data intervient déjà dans cette première étape puisque ces données sont collectées automatiquement grâce au système national du permis de conduire (SNPC). Ce système, créé par arrêté en 1992 permet de gérer automatiquement les droits de conduire des 40 millions de titulaires du permis en France.

Le big data est également présent lors du choix d’une auto-école puisque les taux de réussite des auto-écoles sont accessibles gratuitement, soit via le site gouvernemental data.gouv.fr (données 2012), soit via des sites spécialisés comme Codeclic pour les dernières données disponibles (données 2015). C’est ainsi que nous apprenons qu’il est préférable de passer son permis de conduire en Vendée, en Lozère, dans les Hautes-Alpes ou dans les Alpes-de-Haute-Provence pour avoir le plus de chance d’obtenir son permis de conduire.

Les données au cœur de l’automobile

L’automobile telle que nous la connaissons aujourd’hui regorge de capteurs et d’interfaces pour offrir à tous la meilleure expérience de conduite possible, que ce soit en termes de confort ou de sécurité. Ces données sont analysées en temps réel par des calculateurs pour apporter les ajustements nécessaires, par exemple en termes de freinage avec le correcteur électronique de trajectoire. Le big data fera partie intégrante de nos véhicules avec des données toujours de plus en plus nombreuses, transmises via satellites ou réseaux GSM et analysées dans le « cloud ».

Le big data au service de l’étude de l’accidentologie routière

Du point de vue de l'Institut National de Recherche sur les Transports et leur Sécurité (INRETS), le big data est d’une importance capitale pour pouvoir analyser les accidents de la route en France et pour ainsi pouvoir apporter des mesures correctives en vue de sécuriser le réseau routier français. Une des missions de l’INRETS est notamment de collecter, trier et étudier des données diverses pour trouver des facteurs communs aux accidents routiers. Tout comme les taux de réussite des auto-écoles françaises, certaines de ces données sont en accès libre via la plateforme data.gouv.fr, c’est, par exemple, le cas de la base de données des accidents corporels de la circulation. Il est ainsi possible d’obtenir avec précision le lieu et la gravité de chaque accident corporel routier en Métropole. L'INRETS collecte également des données de télémétrie sur les épaves de certains véhicules pour analyser différents paramètres comme la vitesse du véhicule au moment d’un choc ou encore le point d’impact.