En 2021, les CTO seront le fer de lance de l'adaptation au monde de demain

Les chief technical officers devraient miser sur quatre domaines et bonnes pratiques en 2021 : soigner la culture du travail à distance, se protéger des cyberattaques, faire le choix de la flexibilité pour leurs charges de travail et aller dans le sens de la responsabilisation des consommateurs.

Actuellement, le monde fait face à de nouveaux défis, en particulier un changement rapide et massif des façons de travailler. Le bouleversement lié à l'épidémie de Covid-19 incite les entreprises, quelle que soit leur taille, à réfléchir à ce qu'elles souhaitent pour leur avenir, et à bâtir un socle numérique solide et flexible sur lequel se reconstruire et répondre aux nouvelles exigences qui ont vu le jour.

Pour cela, les entreprises doivent compter sur leurs CTO qui jouent un rôle majeur. Les CTO se situent à la croisée des chemins entre l'innovation technologique et l’implémentation chez les clients. Ils soutiennent les équipes de vente et d'ingénierie sur le terrain et échangent avec les clients afin de les accompagner sur la voie de la transformation numérique. Dans un monde qui a accepté la pandémie comme "nouvelle normalité", ils voient précisément quelles priorités vont émerger l'année prochaine. Puisque rien ne sera plus comme avant, il faut savoir s'adapter aux changements avec un rythme encore inédit. Les CTO identifient plusieurs tendances issues de cette situation.

Inculquer la culture de façon différente

Etant donnée qu'une grande partie des collaborateurs travaille encore en à distance, les entreprises vont devoir s'appuyer sur des moyens innovants pour établir et maintenir cette culture. Il est important de répondre au besoin humain d'interactions sur le lieu de travail. Si les discussions autour de la machine à café ont sûrement été sous-estimées jusque-là, les employés les regrettent amèrement aujourd'hui. Il faut réussir à trouver un équilibre au télétravail, avec le maintien d'interactions en face à face permettant de maintenir le bien-être mental des équipes et, en fin de compte, d’assurer la réussite d'une entreprise saine en maintenant des interactions humaines directes qui sont un fondement du bon fonctionnement des entreprises.

Sécurité et cybermenaces

Le constat du nombre de tentatives d'extorsions avec demande de rançon est stupéfiant et enregistre une hausse depuis le début de la crise du Covid-19, la plupart ciblant des services considérés comme essentiels. L'impact des cybermenaces n'a jamais été aussi important ; mais il faut être conscient que les attaques publiquement déclarées ne constituent que la partie visible de l'iceberg. À l'avenir, les entreprises devraient inscrire dans leurs priorités les mesures pour lutter contre les ransomwares pour protéger leur activité et leur réputation. Le fait de tester ces mesures pourrait même devenir un réflexe aussi répandu que celui de renforcer ses capacités de reprise après sinistre.

Rapatrier les charges de travail

Au début du confinement, en plus de vivre des conditions inédites et contraignantes modifiant leurs pratiques, les entreprises ont dû faire face à une hausse de la charge de travail se traduisant par une forte augmentation de l'adoption et de l'utilisation du cloud. A cette occasion, beaucoup d'entreprises se sont d'ailleurs massivement tournées vers le cloud et vont à présent devoir rééquilibrer leur utilisation pour éviter le rapatriement d’une partie de leurs charges de travail sur site et une pression des coûts. Le besoin de flexibilité n'a jamais été aussi important pour permettre aux entreprises de fonctionner dans des circonstances fluctuantes.

L'ère de la responsabilisation du consommateur

Le regard que les jeunes générations portent sur les entreprises avec lesquelles elles s'engagent, aussi bien personnellement que professionnellement, a changé.  Une évolution des pratiques à laquelle les entreprises doivent prêter une attention particulière, en mettant en place un rôle spécifiquement dédié à la gestion de la réputation de l'entreprise : un chief trust officer, dont la mission est d'évaluer le niveau d'éthique d'une entreprise, les personnes avec lesquelles elle collaborera ou pas, la manière dont ses employés sont traités, et la manière dont elle fonctionne, que ce soit de façon ouverte ou opaque. Ce poste joue en quelque sorte le rôle de "conscience" de l'entreprise qui la guide vers ce qui est juste.