Comment Zenika entend passer de 50 à 100 millions d'euros de CA en 2026

Comment Zenika entend passer de 50 à 100 millions d'euros de CA en 2026 Comptant 550 salariés, le groupe français de service digital lève le voile sur un plan stratégique à 5 ans. Pour servir ses ambitions, l'ESN lève des fonds, notamment auprès de la BPI.

En avril 2021, Zenika soufflait ses quinze bougies. Comptant plus de 550 salariés, l'ESN se répartit aujourd'hui entre la France, le Canada (Montréal) et Singapour. Mais aussi le Maroc (Casablanca), où une structure juridique est en cours de création. Dans l'Hexagone, le groupe parisien tisse sa toile. Il a ouvert des bureaux dans sept autres villes : Bordeaux, Brest, Grenoble, Lille, Lyon, Nantes et Rennes. "Nous prévoyons d'inaugurer prochainement un bureau à Niort", ajoute Carl Azoury, son CEO et cofondateur.

Partant de là, Zenika affiche un plan stratégique ambitieux. La société table d'abord sur 50 millions d'euros de chiffre d'affaires pour 2022. Ensuite, elle entend doubler ce montant pour 2026, à 100 millions d'euros, tout comme ses effectifs à 1 100 salariés. "Notre présence dans huit villes de France nous permet déjà d'aller chercher les clients et les talents là où ils sont", souligne Carl Azoury. "Avec la démocratisation du télétravail consécutif au Covid, nous expérimentons de plus en plus le travail à distance pour capter des compétences. C'est le cas au Maroc ou à La Réunion avec des logiques de talent pool en dehors de la zone géographique habituelle de nos clients."

Conseil, développement, formation

Zenika articule son organisation autour de trois pôles d'expertises : le conseil, le développement IT et la formation. "Le cœur de notre métier est le développement du patrimoine applicatif des entreprises, des ETI aux grands groupes, dans l'objectif de digitaliser les processus et les métiers. Le tout avec un positionnement haut de gamme résolument tourné vers l'expertise technologique et les projets à la fois complexes, stratégiques et de facto visibles du point de vue de la direction générale", résume Carl Azoury. Historiquement très centré sur l'assistance technique, Zenika souhaite dans cette logique accroître la part des projets dans son activité. Des projets à travers lesquels les clients lui sous-traitent la maintenance et l'infogérance de leurs applications.

"D'un champion français, nous voulons devenir un champion qui compte au niveau mondial"

Pour se donner l'assise financière à la hauteur de ces ambitions, la société de la rue de Milan boucle une levée menée par la BPI, et accompagnée par les fonds Socatif et Isatis Capital. Carl Azoury, qui remet également au pot, reste majoritaire. A ses côtés, une quinzaine de managers montent également au capital. Le montant de l'opération reste confidentiel. Présent depuis fin 2018, Isatis Capital cède sa participation.

Quel levier actionner pour dynamiser la croissance ? Le développement international. "D'un champion français, nous voulons devenir un champion qui compte au niveau mondial tout en restant un acteur indépendant", ambitionne Carl Azoury. Le groupe entend renforcer sa présence en Europe, en Asie et en Amérique du Nord. Des croissances externes ciblées sont envisagées pour accélérer le développement dans ces géographiques.

Du DevOps aux métiers

En parallèle, Zenika compte évidemment bénéficier à plein des vagues technologiques du cloud, de la data et de la cybersécurité. Sans surprise, ses compétences sont orientées DevOps et Kubernetes. Sur le cloud, l'acteur a signé un partenariat avec Google Cloud Platform et, côté data, avec Elastic.co et Confluent. L'ESN commence par ailleurs à mettre sur pied une offre autour du Green IT.

Zenika développe-t-il déjà des verticales métier ? "C'est quelque chose qu'on ne fait pas encore, mais qui fait partie des objectifs de notre plan stratégique", confie le CEO de Zenika. "J'ai fait le choix de la BPI justement en vue de nous faire accompagner sur ce plan. Sachant que la BPI va pouvoir aussi nous épauler à l'international. Sans compter le label French Tech qu'elle apporte au profit de notre visibilité et de nos campagnes de recrutement."