Franck Gicquel (Cybermalveillance) "Grâce à notre label, les petites collectivités, les PME et les TPE pourront y voir plus clair dans le marché de la cybersécurité"

Dans le cadre des Assises de la Cybersécurité à Monaco, Franck Gicquel, directeur des partenariats chez Cybermalveillance.gouv.fr, dévoile un label de formation en cybersécurité.

JDN. Cybermalveillance lance un référentiel de compétences en Cybersécurité dans quel but ?

Franck Gicquel. Nous lançons ce label avec nos partenaires de l'AFNOR, le Campus régional de Cybersécurité et de Confiance numérique Nouvelle-Aquitaine (C3NA) et le Centre de formation de l'ANSSI (CFSSI), dans le but d'aider les prestataires de service à se former de manière homogène. C'est pour cela que le référentiel est en libre accès, le but est qu'il aide un maximum de prestataires de services à se perfectionner sur la cybersécurité. 

Franck Gicquel (Cybermalveillance) © Service de presse

Indirectement, ce label va aider les petites collectivités, les PME et TPE ?

Oui, c'est même son but sur le long terme. Grâce à ce label, les petites collectivités et les PME/TPE pourront y voir plus clair dans le marché de la cybersécurité, qui est un marché très dense et qui possède un grand nombre d'acteurs. Des institutions peu familières aux problématiques de la cybersécurité peuvent vite s'y perdre. La fonction première de ce label est d'homogénéiser les formations cyber, mais sans prendre la place des instituts de formation. C'est comme un livre qui sert de base à l'enseignant pour faire ses cours.

Cybermalveillance se compose de combien de membres ?

Nous formons un GIP (Groupement d'Intérêt Public), et notre effectif à plein temps est de 15 personnes. Mais nous avons 56 membres qui sont des institutions et des entreprises. Ces membres nous prêtent du matériel ou bien de la main d'œuvre pour que nous puissions accomplir notre mission.

Vous cherchez aussi à ce que la cybersécurité soit moins régionalisée ?

Oui, ce sujet nous tient particulièrement à cœur, il faut que la cybersécurité soit présente sur l'ensemble du territoire national. La grande majorité des entreprises et des start-up de la cybersécurité se concentrent en Ile-de-France, alors que les besoins sont répartis sur l'ensemble du territoire national. Par exemple nous sommes fiers que sur 200 experts cyber labellisés par nos soins, seulement 20% se trouvent IDF. Le reste est présent en région pour aider les acteurs de ces territoires. Nous cherchons aussi à sensibiliser les TPE, PME et ETI, en faisant de la pédagogie sans pour autant assommer nos interlocuteurs avec trop de technique. Nous avons ainsi traité 175 000 parcours de victimes de cybermalveillance l'année passée, et la majorité de ces actes cybercriminels auraient pu être contrés grâce à de la prévention.