Digitalisation des processus industriels : PAM is the new DAM !

Pour les entreprises dont la stratégie repose sur la tendance comme les marques de vêtement, le processus de développement des produits est une étape culminante.

Selon McKinsey, les entreprises les plus performantes du secteur de la mode peuvent mettre sur le marché un produit en 6 à 8 semaines (moins que le délai classique de 40 semaines habituellement nécessaires pour les entreprises B2C). La mise à l’échelle et l’accélération de cette étape de développement des produits se sont avérées difficiles pour bon nombre des plus grandes entreprises du monde. Le problème qui freine ce processus est l’accumulation des développements produits. La création de centaines de nouvelles pièces (si ce n’est plus) chaque saison dépend de nombreuses équipes travaillant sur toutes les étapes depuis la sélection des matériaux jusqu’à la distribution et la promotion, en passant par la photographie de chacune des pièces. Le fait d’optimiser chacun des processus interdépendants, permet rarement d’accélérer suffisamment le délai entre la conception et la mise en rayon pour faire la différence sur le marché. Mais alors comment s’en sortir ? Est-ce que la digitalisation et l’interopérabilité des différentes étapes ne serait pas la réponse ?

Les données : il n’est plus question de stockage mais d’interopérabilité !

Que l’activité dépende de tissus ou de pièces, elle commence toujours par la fabrication des matériaux de base. Aujourd’hui, les informations sur ces matériaux ne sont pas toujours faciles à trouver, même pour les équipes qui en dépendent le plus. Typiquement, si l’on prend le cas d’un industriel du textile, les bibliothèques de matériaux vont permettre aux équipes de trouver des informations sur différents objets plus ou moins spécifiques et complexes, comme les cartes de structure 3D par exemple.  En utilisant la technologie de numérisation 3D pour transformer chaque composant du produit (comme les boutons et les fermetures éclair), il sera possible de configurer et d’expérimenter couleurs et matériaux. Ainsi, auparavant il était d’usage de passer par des solutions DAM (digital asset management) pour permettre à tous d’avoir la mainmise sur l’entièreté des données, cependant l’avancée technologique et les nouvelles demandes ont déclenché la mise en place de solution permettant une communication entre les données. C’est ce que l’on appelle le PAM (Product Asset Management).

L’avenir des bibliothèques de matériaux passe donc par l’interconnexion de ces sources d’information, afin de donner aux équipes la liberté d’expérimenter. et donc par le PAM (product asset management). En effet, une fois les nouveaux matériaux disponibles dans la bibliothèque de matériaux, les concepteurs peuvent alors commencer à les appliquer à de nouveaux styles et designs. Grâce à la conception d'échantillons en 3D, les changements peuvent être visualisés et testés sans recourir à des cycles de réalisation de prototype physique. Un marchand veut le même produit, mais en bleu ? Les changements nécessaires peuvent être apportés en quelques instants !

Et PAM ! Une gestion intelligente qui s’adapte aux flux

Les flux de travail de conception de produits varient considérablement d’un secteur à l’autre. Dans les secteurs de l’habillement par exemple, les concepteurs sélectionnent les textiles et toute une variété de matériaux. Ils réalisent des prototypes de leurs idées ; d’abord au sein de l’équipe de conception, puis sur des circuits de plus en plus larges en interne et, enfin, avec les détaillants. Dans les techniques traditionnelles de gestion de l’information, ces listes de matériaux étaient tenues à jour manuellement, les rendant obsolètes très rapidement et nécessitaient une mise à jour en temps réelle. Ces dernières années, cette approche chronophage et inefficace prend le virage de la modernisation digitale et évolue vers la gestion et le stockage des données via une solution DAM. Depuis, de nouvelles solutions intelligentes facilitant ces processus ont vu le jour et permettent l’intégration de l’ensemble de la chaîne et la collaboration digitale des équipes tout au long de la production. En effet, si l’on revient aux producteurs dans le secteur de l’habillement, une fois que les échantillons finaux ont été créés, c’est au tour des responsables création et photographie d’entrer dans la danse. Les informations sur les produits et les demandes de prises de vue nécessaires sont donc transmises aux studios photo, et le processus peut commencer.

En raison des contraintes de la photographie de produits, nombreux sont ceux qui n’ont pas encore automatisé le processus et qui s’appuient sur un suivi manuel des données et sur des processus compliqués. Avec une plateforme liée au contenu tout au long du processus créatif, la recherche d’images et de vidéos de produits en est facilité. Les capacités de recherche rapides ainsi que l’archivage automatisés facilitent la collaboration avec les équipes en amont et en aval, même lorsque les fichiers sont répartis dans différents dépôts disséminés à travers le monde.

Aujourd’hui, les stratégies omnicanales requièrent une grande variété d’actifs numériques et de contenus créatifs, au point qu’il est nécessaire de stocker numériquement pour éviter les approches traditionnellement manuelles chronophages. De plus, via une gestion automatisée de la donnée, les équipes peuvent rechercher et trouver facilement les éléments dont ils ont besoin.

Grâce aux solutions PAM, les entreprises peuvent voir les informations liées à chaque actif, ainsi que les informations sur chaque produit mis à jour en temps réel et adaptées/adaptables à chaque besoin.

Il est de notoriété publique que le développement d’un produit implique des processus complexes qui fonctionnent ensemble. En automatisant cette interopérabilité, la mise sur le marché en sera d’autant plus rapide !