Sites frauduleux : l'Etat prépare un filtre anti-arnaque

Sites frauduleux : l'Etat prépare un filtre anti-arnaque De plus en plus de Français reçoivent des SMS frauduleux qui les renvoient vers des sites piégés, ou se trouvent confrontés à de faux sites e-commerce.

Les sites frauduleux sont difficiles à identifier pour un néophyte, ce qui explique que cette technique est encore largement utilisée par les cybercriminels. Seules les personnes possédant des anti-virus dans lesquels se trouvent des modules indiquant les sites à risque sont actuellement conscients du problème. Pour protéger l'ensemble des Français, l'Etat a décidé de se saisir du sujet.

Comment ça marche ?

Ce filtre sera facultatif, c'est-à-dire que l'internaute pourra l'activer ou non sur son navigateur web, que ce soit sur ordinateur ou smartphone. Il fonctionnera selon une base de données répertoriant les sites frauduleux, sachant que cette base sera amenée à grandir grâce aux signalements des utilisateurs. Le filtre anti-arnaque agira comme suit : une personne surfe sur Internet, elle clique sur un lien qui la conduit vers un site jugé frauduleux par le filtre. Une page apparaît alors, la mettant en garde contre ce site. L'internaute aura  un choix à faire : soit il quitte le site comme le lui suggère le filtre, soit il décide de continuer malgré l'avertissement.

Le filtre anti-arnaque sera disponible dans une version bêta entre septembre et octobre 2023 : " Cette première version sera testée en septembre, lors de la Coupe du monde de rugby" puis sera "enrichie" et "généralisée" pour les JO 2024", confiait Jean-Noël Barrot à nos confrères de Franceinfo, le 20 février 2023. La version définitive sortira dans la foulée, toujours en 2024, auprès du grand public.

Malgré le fait que ce filtre soit facultatif et surtout qu'il ne bloque l'IP d'aucun site, il inquiète certains acteurs de l'internet français, qui craignent que certains jeunes sites de e-commerce se retrouvent mis par erreur dans la base de données, ce qui nuirait à leur image.