Vous n'en avez pas assez de stocker des données sans les exploiter utilement ?
ERP, CRM, GED, annuaire, messagerie, extranet....Les systèmes d’information ont été construits de façon incrémentale. Chaque nouveau besoin opérationnel a déclenché la mise en œuvre d’une application ad hoc.Le développement du SI a été pensé en termes d’applications et de processus.
Chaque nouvelle application a entrainé la création d’un silo de données si bien que les entreprises sont aujourd’hui confrontées à un nouveau défi : la gestion et la valorisation de ces données par essence hétérogènes et cloisonnées.
Car dans le même temps, le contexte économique, la mondialisation et Internet font peser une pression énorme sur les entreprises qui sont soumises à une concurrence accrue. Pour réussir, elles doivent fluidifier leur organisation et libérer la créativité des collaborateurs. L’information pertinente est désormais un enjeu majeur pour la prise de décision comme pour l’exécution de la stratégie.
Comment mieux utiliser vos données ?
La réactivité de l’entreprise
nécessite un système d’information agile, qui facilite l’accès de chacun aux
informations réellement utiles à sa mission. Les nouvelles applications
demandées par les métiers doivent être construites à partir des données existantes,
sans créer de nouvel entrepôt ni ajouter de complexité.
La question essentielle qui se
pose aujourd’hui est la suivante: « À
partir des données existantes dans vos applications, combien de temps faut-il
pour créer de nouvelles informations répondant aux demandes des directions
fonctionnelles, et à quel coût ? »
Des réponses ont été apportées, mais elles ne sont que partielles.
Ces vingt dernières années
différentes solutions sont apparues, tentant d’adresser les problèmes créés par
la multiplication des données. La Business Intelligence s’est attaquée à la
valorisation et à l’exploration des données quantitatives. Le Master Data
Management veut résoudre le problème de la duplication entre les silos, et de
leur divergence. A l’opposé d’une réconciliation par centralisation, l’approche
SOA d’urbanisation des systèmes propose que les applications échangent des
données de pair à pair. Les moteurs de recherche se limitent à une vue
documentaire des contenus du SI et produisent de longues listes de documents
hors de tout contexte métier. Quant au big
data, il apporte seulement une pile technologique pour traiter des
péta-octets quand le modèle « base relationnelle centric » ne suffit
plus, mais il n’apporte aucune réponse fonctionnelle.
Ces différents outils rendent
certes des services opérationnels, mais leur mise en œuvre s’avère le plus
souvent longue et coûteuse tout en contribuant à complexifier le système.
Et
aucun ne répond vraiment aux enjeux d’un SI évolutif :
• mettre en commun les données pour créer des
informations qui rendent un service opérationnel ;
• intégrer et diffuser des données entre
applications, en interne et en externe avec son écosystème ;
• disposer d’une infrastructure informationnelle
qui privilégie la simplicité de mise en œuvre et l’agilité.
C’est pourquoi, au delà des
questions de technologie, il faut avant tout changer de paradigme et mettre les
données au cœur de la démarche.
La solution : créer un espace d’information unifié
Nous devons penser l’accès à
l’information dans un espace unifié, alimenté par l’ensemble des sources de
l’entreprise. Considérons les silos comme autant de sous-parties d’un espace de
données unique qui est nourri par l’ensemble des applications, et à partir
duquel il est possible de créer de nouveaux services.
Mais comment créer cet espace unifié ? Selon quelle démarche et avec quelle technologie ?
L’évolution d’Internet nous a apporté le Web Sémantique et le
Linked Data
Conçu à l'origine pour être un
système de publication documentaire universel, le Web a évolué de façon
radicale en 15 ans. Avec l’avènement du Web 2.0 et des réseaux sociaux, il s’est
transformé en écosystème interactif dans lequel l’utilisateur est devenu
acteur. L’impact a aussi été technologique puisque les entreprises ont dû adapter
leur système d’information sur les principes et les technologies du Web :
un outil unique, le navigateur, et un seul langage de présentation de données,
le HTML.
Pour autant, le contenu du Web
n’est exploitable que par des humains. Les ordinateurs ne peuvent pas
comprendre cette information pour en tirer parti et résoudre des problèmes
complexes. Le Web 3.0, appelé aussi Web sémantique, est la nouvelle
évolution du Web dans laquelle les ordinateurs peuvent traiter et échanger de
l’information de façon automatique et non ambigüe. La finalité du Web
sémantique va bien au-delà d’une simple mise à disposition de données brutes :
il s’agit de relier ces données entre elles. Cette démarche de maillage des
données, appelée Linked Data, crée une base de connaissance décentralisée à
l’échelle du Web dans laquelle l’intérêt de chaque information est démultiplié
par ses liens avec des données complémentaires.
Application à l’entreprise : le Linked Enterprise Data
Le Linked Enterprise Data (LED) est
l’application du Linked Data au SI de l’entreprise. Grâce à son approche et à
ses technologies, il répond à l’ensemble des enjeux d’un système d’information
agile et performant : les sources de données internes sont mises en
relation et éventuellement consolidées avec des données externes.
Le Linked Enterprise Data
introduit un changement de perspective. Allant bien au delà d’une simple
juxtaposition des silos, il s’affranchit des cloisons et maille les données
elles mêmes au niveau le plus fin. Le LED crée un espace informationnel
cohérent, dense et unifié qui se nourrit de l’ensemble des données et documents
de l’entreprise.
Linked Entreprise Data : une démarche pragmatique, un processus
agile
Évolutif et agile par essence,
le Linked Enterprise Data permet de créer les informations opérationnelles
demandées par les métiers, sans modification des applications existantes ni
perturbation du SI. Ainsi, le LED n’est pas une cathédrale dont la construction
obligerait à repenser l’organisation de l’entreprise, à refonder son système d’information
ou à envisager dès le début tous les cas et tous les usages.
Au contraire, une démarche
Linked Enterprise Data peut commencer par un petit projet, qui va répondre
rapidement à un besoin métier ciblé, avec un retour sur investissement
démontrable. Le déroulement même du projet est pragmatique, en partant de
l’examen des données disponibles et de scénarios d’usage cibles. Sans remise en
cause des premières réalisations, au fur et à mesure des besoins et des
projets, le graphe informationnel va progressivement être étendu, ce qui va en
accroître la valeur et susciter de nouveaux usages : le cercle vertueux du
Linked Enterprise Data est alors enclenché.
Un bénéfice immense : les données sont enfin libérées !
Le Linked Enterprise Data réunit les bénéfices de la BI, du MDM, du SOA et de la recherche pour :
· Créer
des liens entre les données existantes, ces liens constituant autant de
nouvelles informations qui répondent aux besoins des utilisateurs.
· Décloisonner
les données en offrant un hub informationnel qui permet à chaque application de
s’enrichir des données en provenance de tout le SI.
· Bénéficier
d’un cadre technologique ouvert, standardisé, sécurisé, pérenne et performant
défini par le W3C avec les standards XML, RDF, SPARQL, OWL.
· Réduire
la complexité par une méthodologie unifiée pour l’échange de données entre
applications, que les données soient internes ou externes à l’entreprise.
Le Linked Enterprise Data redonne la maîtrise des données aux DSI et apporte une plus grande autonomie aux métiers et aux utilisateurs : les usages ne sont plus dictés par les applications. Le LED permet une consolidation de toutes les informations accessibles et ouvre le champ des possibles !