Directions informatiques : comment les sauver ?

Les directions informatiques sont bousculées dans leurs habitudes par le Cloud computing ou encore le Bring Your Own Device. Ces ruptures remettent-elle en cause leur rôle dans l’entreprise ? Elles impliquent en tous cas la refonte des modes de fonctionnement et des relations avec les utilisateurs.

Informatique dans les nuages

On parle de plus en plus de la pression des directions générales et des utilisateurs sur les directions informatiques et des pistes que devraient suivre les DSI pour sauver leur existence. Une tendance poussée par l’avènement du logiciel en tant que service ou SaaS (Software as a Service). Il devient simple en apparence de court-circuiter le service informatique. Enfin la liberté pour les utilisateurs !
Évidemment, les arguments pour tempérer les ardeurs des utilisateurs existent. Pourtant en la matière, il ne s’agit pas d’interdire, mais de guider et d'accompagner. Les DSI et responsables informatique ont encore une place pour autant qu’ils disposent d’une bonne connaissance des processus de l’entreprise et de sa stratégie de développement.

Bring Your Own Device

L’autre tendance forte, bien qu'encore maintenue à distance par la grande majorité des services informatiques français,  est l’arrivée des terminaux mobiles personnels au sein de l’entreprise. De plus en plus de salariés connectent leurs smartphones à la messagerie de leur entreprise.
Le mélange du personnel et du professionnel entraîne alors des risques juridiques et techniques pour les deux parties. Les bénéfices du BYOD restent encore à démontrer, c’est une évidence aussi bien pour l’entreprise que pour l’employé.

Le rôle de la direction informatique doit être d’encadrer et encore une fois d’accompagner la demande des utilisateurs et de préparer les outils qui permettront demain d’intégrer tout terminal informatique dans son système d’informations.

Plus proche des utilisateurs

Toutes ces évolutions impliquent aussi de changer le paradigme qui voulait que l’informatique soit dans l’attente ou au service des demandes utilisateurs. Désormais, c’est aux côtés des utilisateurs que l’informaticien doit se placer.  Ce n’est plus un face à face, mais un pas de deux qu’il faut réaliser et intégrer les utilisateurs dans le fonctionnement de l’informatique.

Les approches participatives de type forum, wiki, de partage de connaissances sur les outils de la société, etc… sont autant de façons d’impliquer les utilisateurs dans leur bonne marche. En les transformant en acteurs de leur informatique, ils en seront les premiers promoteurs. Une approche qui s’inspire de ce que l’on voit dans le monde du logiciel libre et de l’open source.  A la différence que ce sont les utilisateurs qui doivent être les pilotes et pas les techniciens.
Cela signifie-t-il la fin des directions informatiques telles qu’on les connaissait ? Elles devront probablement intégrer des opérationnels métier pour acquérir une connaissance plus intime du fonctionnement de l’entreprise et mieux anticiper les demandes. La transversalité reste la clé et la souplesse des outils désormais disponibles permet de gagner en agilité et de basculer sur des modes de mises en production plus courts et plus continus.

Faire autrement

C’est aussi sans compter sur l’open source et le logiciel libre qui peuvent contribuer à injecter une grande dose d’agilité dans l’entreprise. Encore une piste à explorer pour les directions informatique qui ne l’auraient pas encore fait.
Une autre façon de se rapprocher des utilisateurs est de leur proposer des innovations en rapport avec leurs objectifs. Surtout à des directions générales qui en France sont encore très frileuses à l’égard du numérique.