Surveiller la performance de son site web : 5 raisons d’opter pour le monitoring synthétique

En matière de supervision de site web, deux techniques coexistent, sans s’opposer : le Real User Monitoring, basé sur les “vrais” visiteurs, et le monitoring synthétique qui simule des visites d’internautes. Quels sont les apports spécifiques de cette dernière approche ? Le point.

Surveiller la performance web (temps de chargement)  de son site internet ? Un indispensable tant les impacts de la vitesse de chargement sont nombreux et stratégiques : expérience - et satisfaction - client, taux de rebond et de conversion ou encore référencement naturel  peuvent être considérablement affectés. Dès lors, comment surveiller cette performance ?

On est désormais bien loin du simple ping de serveurs, et les techniques de monitoring, beaucoup plus sophistiquées, permettent de collecter et surveiller de nombreuses données. Avec deux grands types de surveillance : le Real User Monitoring (RUM, ou monitoring passif) et le monitoring synthétique (ou monitoring actif).

Loin d’être “concurrentes”, ces deux techniques sont en fait complémentaires. Et côté RUM, - bonne nouvelle - vous êtes probablement déjà équipés à travers Google Analytics (et sa rubrique “vitesse de page”)... Voyons donc en quoi se différencie le monitoring synthétique par rapport au RUM et dans quels cas - au moins 5 bonnes raisons ! - cette approche s’avère indispensable.

Monitoring passif ou synthétique

Comme son nom l’indique, le Real User Monitoring se fonde sur la collecte d’informations sur de “vrais” visiteurs, au moment même de la consultation du site par ces derniers. Le monitoring synthétique, lui, simule des internautes, dans des conditions de test précises et stables (localisation, débit, navigateur, etc.). De fait, ces deux techniques mesurent la performance d’un site web de manière très différente : là où le RUM va révéler toute la complexité en lien avec la diversité des internautes et de leur contexte de navigation (localisation des visiteurs, équipement, qualité de leur connexion, etc.), le monitoring synthétique mesure la performance dans des contextes entièrement contrôlés.
L’approche RUM a des apports incontestables, mais aussi des limites qui rendent le monitoring synthétique particulièrement indiqué, voire indispensable dans les cas suivants :

Raison n°1 : Travailler sur un site en développement

Si votre site web n’est pas encore public (phase de développement ou de recette par exemple), il vous sera impossible de vous baser sur le RUM, faute d’internautes ! Seule l’approche synthétique vous permettra d’évaluer les performances de votre site !

Raison n°2 : Disposer d’indicateurs supplémentaires

Le monitoring synthétique n’est pas limité à ce que vous pouvez collecter sur un internaute, vous pouvez aller plus loin ! Exemple : le SpeedIndex, régulièrement évoqué sur le JDN comme étant l’un des indicateurs les plus fiables pour rendre compte de l’expérience utilisateur, est impossible à obtenir via le RUM. Car le calcul de ce SpeedIndex implique l’enregistrement d’une vidéo. Pour rappel, 2 services vous permettent de mesurer gratuitement le SpeedIndex (entre autres) de votre page web : Dareboost (français, limité à 5 mesures par mois) et WebPageTest (anglais, sans limitation).

Raison n° 3 : vous souhaitez vous positionner par rapport à vos concurrents !

Vous l’aurez peut-être déjà déduit : puisque le monitoring synthétique se base sur la simulation d’un internaute, il est applicable à n’importe quel site web, y compris celui de vos concurrents ! Un argument fort, pour vous permettre de vous positionner par rapport à ces derniers, mais aussi de détecter au plus vite les efforts d’optimisation entamés par ces derniers, et qui pourraient vous mettre en difficulté.

Raison n° 4 : Mesurer les résultats de vos optimisations à long terme

Comme le monitoring synthétique offre un environnement stable, toute évolution des performances sera liée à des évolutions de votre site web ou de son infrastructure. Alors qu’à long terme avec le RUM, vous êtes totalement dépendant de l’évolution des caractéristiques de vos visiteurs. D’autant que la segmentation de votre audience - afin de pondérer cette variabilité - peut rapidement avoir des limites....

Raison n° 5 : Bénéficier d’alertes pour détecter les ralentissements et les régressions

Votre audience est peut-être trop limitée ou trop hétérogène pour vous permettre de disposer d’un référentiel stable avec le Real User Monitoring. Comme expliqué plus tôt, le Real User Monitoring se base sur les mesures effectuées sur votre trafic. Si ce trafic est trop faible, ou trop hétérogène (ce qui nécessite donc de la segmenter), l’échantillon obtenu pour vos mesures peut alors être trop restreint pour vous offrir un référentiel significatif. Avec le monitoring synthétique, vous pourrez facilement mettre en place des mesures de référence et disposer de mécanismes d’alerting ! Ainsi vous détecterez le moindre ralentissement suite à une mise à jour par exemple.

Ces 5 situations concrètes montrent bien les avantages que peut vous apporter une solution de monitoring synthétique. Par ailleurs, notez que la technique se prête particulièrement bien à l’application de la méthodologie des budgets de performance, pour vous assurer d’offrir une expérience utilisateur rapide tout au long de la vie de vos projets !