Rich media, sécurité & digital : ce qui attend les entreprises en 2020

L'avènement de nouveaux contenus et la quantité accrue de data à gérer, les nouvelles pratiques générationnelles, ou encore la démocratisation technologique sont autant de thématiques sur lesquelles se projeter en 2020.

Rich Média

D’après l’adage, "une image vaut mieux que mille mots". Il n’y aura rien de plus vrai en cette nouvelle année. En effet, les contenus enrichis comprenant des images ou des vidéos sont aujourd’hui de plus en plus répandus dans les entreprises. La façon dont les individus utilisent l’information change radicalement et reflète leur façon d’interagir avec les entreprises.

Les échanges et le partage des rich media se développent ostensiblement entre entreprises et clients, notamment en vue de simplifier et de fluidifier leurs expériences. Par exemple, c’est le cas des conducteurs qui partagent avec leur compagnie d’assurance les images issues de la caméra embarquée de leur véhicule (dashcam) ainsi que les photos des dommages causés en cas d’accident. Pour l’année à venir, ce type de média pourrait largement dépasser la quantité de contenus traditionnels déjà créés à ce jour. En conséquence, les entreprises feront face à de nouvelles problématiques de gestion et de mise en conformité de ces contenus toujours plus complexes.

Une quantité de contenu décuplée

Avec la montée en puissance de l’utilisation des rich media et le nombre croissant d'applications métier, la quantité de contenu va être, au minimum, multipliée par dix. À mesure que ces volumes augmenteront, les organisations vont avoir du mal à comprendre les informations dont elles sont responsables. Nous avons d’ores et déjà pu constater que les entreprises ne sont pas capables de gérer efficacement les nombreuses sources de contenu, un problème qui deviendra de plus en plus récurrent en raison des volumes de contenus seront plus importants et plus complexes.  

Sécurité

Les entreprises doivent faire face aux dark data

En termes simples, les données invisibles (dark data) sont des informations, souvent personnelles, que possèdent les entreprises sans réellement en avoir conscience. Elles englobent également les données dites non structurées qui, selon Gartner, représenteront 80% des données mondiales d’ici 2022. Ces données sont souvent stockées en silos, dans des entrepôts de fichiers établis en réseau et ne sont pas réglementées au sein même des entreprises. Avec les nouvelles réglementations telles que le RGPD ou encore la CCPA, il devient urgent pour les organisations de maitriser leurs dark data. En attendant, de nouvelles lourdes amendes devraient être infligées aux entreprises qui ne protègent pas leurs informations.

La blockchain jouera un rôle plus important dans la confidentialité des données

La notion de blockchain sera de plus en plus présente au niveau des applications métiers. En effet, de nombreuses applications pourraient tirer parti de la blockchain dans le cadre de la confidentialité et de la sécurité des données. Par exemple, un organisme de santé pourra utiliser la blockchain afin de gérer l'authentification et l’accès aux dossiers des patients, limitant ainsi le risque d'erreur humaine et garantissant un processus totalement sécurisé.

Les nouveaux usages des "millenials" engendrent de nouvelles problématiques IT
Les jeunes actifs rejettent la technologie traditionnelle instaurée dans les entreprises et ont tendance à utiliser leurs propres outils. Appelée Shadow IT, cette tendance préoccupe déjà de nombreux responsables IT et nous sommes persuadés que, dans les années à venir, ce problème concernera aussi les équipes de direction. L’utilisation de ces outils, souvent peu fiables et non validés par les équipes informatiques, mettent aussi bien les entreprises que leurs clients en danger. Une problématique qui se renforce à mesure que les nouvelles générations grimpent les échelons et atteignent des postes plus stratégiques. 

L’entreprise digitale

La nouvelle technologie, créatrice de valeur

Les technologies ayant le vent en poupe mais jusque-là peu créatrices de valeur vont commencer à porter leurs fruits. Effectivement, l’intelligence artificielle tend à se démocratiser et à s’imposer comme une source de valeur significative en permettant notamment de résoudre des problèmes stratégiques. En matière de données, elle apportera une aide essentielle pour les entreprises qui cherchent à comprendre les informations dont elles disposent. Elle aidera notamment à déterminer quelles sont les informations de valeur à conserver et celles à supprimer. Les entreprises ne pourront plus se payer le luxe de consentir des efforts, de perdre du temps et de l’argent à stocker des informations qui pourraient seulement être "potentiellement" utiles.

Digitaliser, c’est d’abord instaurer des processus

Les organisations qui investissent dans le numérique devront commencer par revoir leurs processus. En outre, les investissements à plus forte valeur ajoutée sont toujours intimement liés aux clients ou aux interactions que les entreprises peuvent avoir avec eux. Il est donc indispensable, dans le cadre d’une transformation numérique, de revoir l’intégralité du parcours client. Mais quels sont les processus concernés ? Comment peut-on les améliorer pour offrir des expériences exceptionnelles aux clients ? C’est précisément par là qu’il faudra commencer pour tirer parti de la valeur de la transformation digitale.

Démocratiser la technologie

Auparavant, certaines technologies étaient si complexes qu’elles nécessitaient l’intervention de spécialistes pour mieux les comprendre et les rendre plus accessibles. Un peu comme les dactylographes lorsque les machines à écrire étaient les dernières innovations en vogue ou, plus récemment, le recrutement de data scientists. Ces technologies, si complexes autrefois, se sont petit à petit démocratisées et le schéma se poursuit encore aujourd’hui. Bientôt les data scientists pourraient connaitre le même destin que les dactylos. Les employés des entreprises vont se familiariser avec l’intelligence artificielle et le machine learning et des professions très spécifiques risquent bien de disparaitre.