François Pichon (Open Text) "Nous allons connecter Livelink aux réseaux sociaux publics en 2009"

Le fournisseur de gestion de contenu a fait entrer son offre phare Livelink dans l'ère de l'ECM 2.0. La prise en charge native de réseaux sociaux externes est au programme pour l'année à venir.

Quels sont les principaux axes de votre stratégie d'ECM 2.0 ?

Open Text a adapté son offre de gestion documentaire et de travail collaboratif afin d'accueillir de nombreuses fonctionnalités du Web 2.0 : gestion des blogs, des wikis ou encore des contenus multimédias. Notre nouvelle offre, baptisée Livelink Extended Collaboration, répond aux nouvelles demandes des entreprises qui continuent de vouloir fédérer leur capital connaissance tout en se dotant de nouveaux outils, plus conviviaux pour la création rapide de contenus dynamiques.

La prise en compte du Web 2.0 dans nos offres est intimement liée à une transformation de la demande des entreprises et à un besoin réel. L'accélération de ce phénomène nous incite aujourd'hui à consolider les fondamentaux de notre offre avec la prise en compte de nouveaux formats et objets de contenus, non seulement les blogs et wikis, mais également les réseaux sociaux.

De quelle façon prenez-vous en charge les réseaux sociaux ?

Nous nous sommes rendu compte que les entreprises recherchent plus que jamais à fédérer tout un ensemble d'informations et de documents au sein d'une communauté de pratique. Ce qui change par rapport à la gestion de connaissances traditionnelle, c'est la volonté de préserver la fluidité de la gestion du savoir.

"Nous espérons une croissance à un ou deux chiffres de notre chiffre d'affaires pour l'exercice en cours"

C'est pourquoi nous avons intégré dans notre offre une couche de réseau social, non seulement interne, mais également ouverte vers d'autres réseaux sociaux existants comme LinkedIn ou encore Facebook. Mais pas question pour nous d'ouvrir la boîte de Pandore. Des freins pourront être mis en place par les entreprises par le biais de fonctionnalité de contrôle de gestion des contenus interopérables entre ces environnements.

Cette fonctionnalité sera implémentée dans notre offre dans le courant de l'année 2009 pour étendre l'ouverture fonctionnelle après avoir proposé des outils de communication synchrone et asynchrone, du chat étendu ou encore de la prise en main à distance.

La crise ne risque-t-elle pas de détourner les entreprises vers des offres ECM Open Source ?

Nous avons un énorme avantage sur ces nouveaux entrants. Il s'agit tout d'abord de notre expérience et expertise cumulée de 17 ans en matière de projets de gestion documentaire et de travail collaboratif. Ensuite, notre capacité de recherche et développement pèse maintenant plus de 110 million de dollars, largement supérieure aux acteurs issus du monde de l'Open Source.

Cela étant, il est très difficile de prévoir l'impact qu'aura la crise financière et économique sur notre activité, sachant que nous faisons partie d'un secteur qui commence déjà à en ressentir les effets, en particulier en Amérique du Nord. Sur le premier trimestre fiscal de notre exercice 2008/2009, nous avons tout de même réalisé un chiffre d'affaires de plus de 180 millions de dollars en hausse de 11% et un bénéfice net de 28 millions de dollars, à plus 28% sur un an.

Pour la suite, nous espérons une croissance à un ou deux chiffres pour l'exercice en cours. Cela reste envisageable compte tenu de notre organisation qui repose de façon équilibrée sur plusieurs zones géographiques de façon à répartir le risque. A ce titre, l'Europe demeure un fort contributeur de notre croissance actuelle et à venir.

François Pichon est directeur marketing d'Open Text Europe du Sud.