JO de Londres : les employés d'Atos en grève ?
A 15 jours de l'ouverture des Jeux Olympiques de Londres, il y a de l'eau dans le gaz entre une partie du personnel britannique d'Atos et la direction. En effet, plus de 1 500 salariés appartenant aux entités Atos Healthcare et Atos IT Services pourraient se mettre en grève dès ce week-end. La pomme de discorde se situe au niveau des salaires, jugés trop bas. La perspective de la tenue des JO, pour lesquels Atos est partenaire technologique de tout premier niveau, constitue une caisse de résonance sans précédent aux revendications.
"En sponsorisant les Jeux Olympiques, Atos associe le monde entier au goût de l'effort et au succès, mais la réalité est que le groupe gagne ses millions sur le dos d'employés sous-payés", tranche Mark Serwotka, secrétaire général du syndicat PCS (dixit The Register). Ce qu'il réclame ? "Le minimum pour vivre", à savoir un salaire horaire pour les salariés d'Atos d'au minimum 8,3 livres à Londres (environ 10,5 euros) et de 7,2 livres (9 euros) dans le reste du Royaume-Uni, où rappelons-le le coût de la vie reste relativement plus important que sur le continent.
Face à cette fronde, Atos a indiqué que sa proposition salariale était à la fois "juste et compétitive". Et la SSII de souligner qu'en cas de mouvement de grève avant, voire pendant les JO, elle serait en mesure d'y faire face en mobilisant une autre partie de ses équipes. Les salariés d'Atos Healthcare occupent des fonctions administratives et d'accueil tandis que ceux d'Atos IT Services travaillent notamment sur des missions de support technique pour la BBC.
On ne sait pas en revanche si les salariés britanniques se sont vus proposés, comme pour leurs homologues français désirant travailler sur place à l'occasion des JO (en prenant toutefois sur les congés), des places pour assister gratuitement aux épreuves sportives ainsi qu'aux afters.