Les réseaux sociaux, nouvelles pierres angulaires du travail collaboratif

Après avoir percé auprès du grand public, les réseaux sociaux investissent le système les entreprises. Mais leur implémentation reste liée à l'historique applicatif en matière de collaboratif.

Prenant avec plus ou moins d'aisance, le virage du Web 2.0, les entreprises qui utilisent déjà des solutions de travail collaboratif et de gestion de connaissances à papa doivent plus que jamais compter avec l'émergence d'une génération montante d'outils participatifs que sont les réseaux sociaux d'entreprise.

"Il existe un certain nombre de facteurs qui expliquent l'essor des réseaux sociaux en entreprise, notamment pour faciliter le partage de connaissances, optimiser la collaboration et les échanges entre les collaborateurs et répondre aux besoins de mobilité et de recrutement internes ", analyse Florence Sortelle, consultante au sein d'SQLI Agency.

Et Christophe Gazeau, consultant spécialisé en stratégie de contenus au sein de l'agence de lui emboîter le pas : " le réseau social peut également être à même de favoriser les dynamiques d'innovation de veille collective et d'avoir une émulation indépendante et différente de ce que l'on peut retrouver dans les autres projets ".

Un engouement confirmé par les résultats de la dernière enquête de l'intégrateur Avanade, qui a mis à jour le fait que plus 60% des entreprises ans le monde estiment que les réseaux sociaux représentent l'avenir en matière de collaboration.

Richesse fonctionnelle, facilité d'implémentation et coût réduits constituent les 3 clés de succès des réseaux sociaux en entreprise

Et ce, dans un contexte où le marché du réseau social d'entreprise (Enterprise Social Network), estimé en 2007 à 200 millions dollars, devrait friser avec les 2 milliards de dollars à horizon 2012, selon les derniers chiffres du cabinet Wainhouse Research.

Les racines du succès des solutions de réseaux sociaux apparaissent multiples, et sont à considérer tant du point de vue de la richesse de leur couverture fonctionnelle, que de la facilité d'intégration ou encore d'un coût réduit d'implémentation. Trois atouts, qui, une fois conjugués, sont à même de répondre aux attentes d'une majorité d'entreprises.

Ayant senti le vent tourner, plusieurs éditeurs traditionnels dans le domaine du collaboratif et de la gestion de contenus, IBM et Microsoft en tête, n'ont d'ailleurs pas hésité à réagir pour mettre à jour leur offre pour tenter de séduire des entreprises de plus en plus nombreuses à s'y intéresser.

Une brèche dans laquelle n'ont pas manqué également de s'engouffrer des dizaines de start-up au premier rang desquelles Jive Software, SiteScape, Social Platform, Suite Two ou encore blueKiwi. 

"Ce que les utilisateurs attendent, c'est d'avoir à leur disposition un panel de services regroupant à la fois du blog, de la messagerie instantanée, mais également de la mise en relation, du partage de favoris et du tagging, le tout par le biais de leur navigateur ou de widgets accessibles sur leur poste de travail", fait ainsi savoir Philippe Mathieu, directeur marketing Lotus chez IBM.

"Quelle que soit la solution choisie, il ne faut pas négliger la conduite du changement et l'appui d'utilisateurs relais" (Florence Sortelle - Consultante SQLI Agency)

IBM qui proposera d'ailleurs dans la prochaine mise à jour de son outil de réseau social Lotus Connections une fonctionnalité d'affiliation et de rattachement de documents pour permettre aux utilisateurs d'accéder aux documents recommandés par tel ou tel expert.

Au-delà de l'éventail fonctionnel, c'est également du côté de l'intégration et (surtout ?) de l'aspect financier que l'étude de faisabilité des projets en matière de réseaux sociaux sera lancée.

Pour mettre toutes les chances de son côté, 2 méthodes prévalent : l'une qui consiste à espérer une mise à jour fonctionnelle vers ce type de fonctionnalité permettant - a priori - de se prémunir contre les éventuels bugs ou conflits de versions.

L'autre étant basé sur la réalisation de réseaux sociaux sur un périmètre projet restreint (à une direction, à un métier...) ou bien sur des briques de développements spécifiques faisant appel à des interfaces de développement ouvertes et déjà fortement documentées, telles que celles proposées par Google au travers d'OpenSocial.

"Quelle que soit la solution choisie, il est très important pour les entreprises d'agir par étapes et selon leur niveau de maturité vis-à-vis de la démarche de partage de connaissances et de collaboration distante et de ne pas négliger les aspects liés à la communication, l'accompagnement du changement et l'appui sur des utilisateurs relais", conclut Florence Sortelle.