Sequoia, supercalculateur surpuissant de 20 pétaflops

IBM fournira au département américain de l'énergie d'ici 2012 un supercalculateur doté d'une puissance de calcul de 20 pétaflops. Son champs d'action sera centré autour des tests nucléaires.

Ce qu'il y a de bien avec IBM dans le domaine des supercalculateurs, c'est que l'on est jamais au bout de ses surprises. Ainsi, après avoir établi un record de puissance de calcul il y a peine 7 mois avec le bien nommé Roadrunner, Big Blue se lance sur la construction d'un ordinateur encore plus puissant.

Exit les 500 teraflops de puissance de calcul de Dawn, supercalculateur de la gamme BlueGene attendu mi-2009 au laboratoire de recherche de Los Alamos... Bye-bye même au 1,105 petaflops du si impressionnant Roadrunner : place désormais à Sequoia, nouveau monstre de calcul élaboré par les équipes R&D d'IBM pour le compte du département américain de l'énergie.

Car avec ses 20 pétaflops de puissance de calcul, le dernier né des supercalculateurs d'IBM ferait (presque) passer n'importe lequel de ses prédécesseurs pour un boulier. Enfin fera, car sa disponibilité ne devrait être effective que dans un délai de 4 ans, soit à horizon 2012.

Sequoia c'est 1,6 million de cœurs, près de 100 000 nœuds de calcul montés sur 96 racks réfrigérés et 1,6 petaoctet de mémoire

Doté d'une puissance de calcul - selon l'agence Reuters - comparable à près de 2 millions d'ordinateurs portables, ce foudre de guerre sera élaboré pour répondre à toutes les exigences de recherche du laboratoire national de Livermore. Principalement pour ses travaux critiques en matière de simulation nucléaires et de test de détérioration de ses stocks d'armes.

Mais le département américain de l'énergie ne prévoit pas de s'arrêter en si bon chemin - avec en ligne de mire l'eptaflop ? - car il se dit prêt à connecter les différents supercalculateurs de ses laboratoires de recherche de Los Alamos, Livermore mais également Sandia.

Pour soutenir son titanesque programme de recherche loin de faire sourire le dernier des militants altermondialistes, le laboratoire américain pourra plus que jamais compter sur les performances hors normes de Sequoia. A savoir : 1,6 million de cœurs, près de 100 000 nœuds de calcul montés sur 96 racks réfrigérés, le tout respirant à l'aide d'une mémoire atteignant 1,6 petaoctet.

Une puissance de calcul phénoménale donc qui, contrairement à son "futur prédécesseur" Roadrunner, ne s'appuiera pas sur une technologie hybride tentant de faire la synthèse subtile entre les processeurs Cell et AMD Opteron. Mais s'appuiera bel et bien sur un nouveau canevas technologique basé sur la future génération de processeurs de la gamme Power d'IBM.

Qu'il semble en tout cas loin le temps des supercalculateurs dédiés à l'exploration des nouvelles formes de vie extra-terrestre : triste pragmatisme et tensions géopolitiques mondiales auront semble-t-il eu raison de l'orientation de la recherche fondamentale vers le nucléaire.