Il y a 5 ans : IBM s'apprêtait à vendre son activité PC

Toutes les semaines, retour sur un événement marquant de l'actualité de l'industrie informatique & télécoms d'il y a 5 ans.

Le cabinet Gartner avait jeté un pavé dans la marre. Selon le cabinet de conseil, trois des dix plus grands constructeurs de PC au monde risquaient de céder leurs activités à l'horizon 2007 en raison de la saturation du marché et de la baisse des marges constructeurs, déjà étroites.

Le cabinet d'études citait alors deux acteurs susceptibles de quitter le marché : HP et IBM. Contacté alors par JDN Solutions, IBM n'avait pas souhaité s'exprimer.

Comme un écho à cette prévision du cabinet Gartner, le New York Times dévoilait de son côté des négociations sérieuses menées par IBM avec le constructeur chinois Lenovo Group. Le potentiel repreneur des activités PC de Big Blue n'était pas un novice dans le domaine. Premier fabricant en Chine, Lenovo éditait la marque Legend plus connue dans l'Hexagone.

Encore en discussion, l'opération qui portait sur la ventes d'ordinateurs fixes, de portables et de mini-portables (notebook) représentait un montant d'un à deux milliards de dollars. En 2003, le cabinet Gartner estimait la part de marché d'IBM à 5,1% derrière HP et Dell qui détenaient respectivement 14,3% et 15% du marché.

Mais si la vente d'ordinateurs personnels contribuait à près de 12% des 92 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel du groupe, l'activité ne dégageait pas des marges aussi importantes que la vente de serveurs ou l'activité services. Pour le pionnier de la vente de PC, l'activité services représentait déjà 49% de son CA

Lancé en 1981 par IBM, le Personal Computer annonçait l'ère de la micro-informatique. L'objectif était de standardiser les composants d'un ordinateur au maximum afin de faciliter la production de masse et donc la baisse des prix. Mais dans les années 90, HP et Dell avaient ravi au groupe sa place de numéro un des ventes de micro-ordinateurs, et Intel supplantait ces puces x86. C'est au même moment que Big Blue entamait son virage dans l'informatique de services.

Et aussi du 1er au 7 décembre 2004

Bull obtenait le sursis de Bruxelles sous conditions

Bull allait bien se voir verser les 517 millions d'euros d'aides fournis par l'Etat français. La décision de la commission européenne venait en effet de trancher en faveur du groupe informatique français, mais posait quelques conditions. Tout d'abord, l'aide ne pouvait être versée qu'à partir du 31 décembre 2004 et pas avant. Ensuite, à cette date, le constructeur français devait rembourser les 450 millions d'euros déjà prêtés par l'Etat en 2001 et 2002. Sans compter une clause de retour à meilleure fortune signée avec l'état, qui prévoyait le versement d'indemnités.

Microsoft se délestait de la moitié de ses 64 milliards de dollars de trésorerie

Il s'agit du plus gros versement de dividendes jamais réalisé en une seule fois par une entreprise américaine : 32 milliards de dollars. C'est le montant que Microsoft a annoncé vouloir verser à ses actionnaires en décembre 2004, soit 3 dollars par action. Mais cette somme ne représentait que la moitié de ce qui restait dans les caisses du géant de Redmond.

Nouvelle version pour le virus Skulls

Les éditeurs d'antivirus venait d'alerter les utilisateurs sur l'existence d'une nouvelle version (version B) de Skulls : un cheval de Troie ciblant les téléphones portables de type Symbian. Similaire à la première édition, elle ne se contentait pas seulement de désactiver les fonctions du système mais infectait également les terminaux à proximité en exploitant le protocole sans fil Bluetooth.