Jacques Vincent (SCC) "Nous lancerons notre offre de services cloud en 2011"

La SSII spécialisée dans la gestion et le déploiement d'infrastructures a racheté l'activité infogérance d'Ares. Elle compte maximiser les synergies opérationnelles.

Quel sera l'impact dans les comptes du rachat de l'activité infogérance d'Ares ?

Notre volume d'activité est actuellement positivement impacté par l'acquisition du fonds de commerce de l'activité infogérance d'Ares. Ce dernier est loin d'être anecdotique puisqu'il totalise 17 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel et compte 330 collaborateurs.

Cette activité viendra renforcer notre branche services qui réalise aujourd'hui plus de 130 millions d'euros de chiffre d'affaires sur un total de 800 millions d'euros au niveau du groupe. La vente de services liés à nos activités de déploiement d'infrastructures est une demande croissante et nous y répondons aujourd'hui avec ce rachat.

Et en termes de synergies opérationnelles ?

Ce rachat nous amène deux choses. Tout d'abord un portefeuille intéressant de nouveaux clients dans lequel nous allons pouvoir déployer l'ensemble de nos offres. Car nous pensons qu'il existe une grande synergie entre nos activités build, run, design et implémentation de la production d'infrastructures. Nous nous sommes donc fortement développés sur la partie support et maintenance de l'activité pour offrir une prestation de services de bout en bout à nos clients.

"En ce moment, le marché des services est plutôt atone et difficile"

Le second apport est lié à l'acquisition de l'offre d'hébergement d'Ares, qui se trouve dans le datacenter de Completel à Gennevilliers. Il comprend toute une palette de support aux clients, allant du help-desk jusqu'au maintien opérationnel et des services d'exploitation.

Alors que nous n'avions auparavant pas d'offre d'hébergement en propre, ce qui nous obligeait à passer par différents prestataires, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Notre ambition n'est cependant pas d'aller dans l'applicatif. Ce n'est pas un domaine qui s'inscrit dans nos gènes, et on souhaite avant tout rester un acteur de l'infrastructure.

Comment traversez-vous la crise et quelles sont vos perspectives ?

En ce moment, le marché des services est plutôt atone et difficile. Nous avons clôturé notre exercice sur une relative stabilité mais avons vu notre rentabilité progresser depuis la fin 2008. L'opportunité d'un rachat nous est cependant apparue comme une évidence qui s'inscrit totalement dans notre stratégie. Une occasion de rachat comme celle-ci ne se présente pas tous les jours et nous avons donc saisi l'opportunité qui s'est offerte à nous. Mais nous n'allons pas en rester là pour développer notre activité.

Nous comptons aussi nous positionner dans les services cloud. Si nous sommes historiquement positionnés dans l'infogérance et la virtualisation des postes de travail, le cloud est un moyen de renforcer notre architecture centrale.

Nous allons sans aucun doute lancer notre offre cloud courant 2011. Nous sommes dans un mouvement permanent d'adaptation en prenant soin de former nos équipes aux dernières avancées technologiques et comptons bien que notre capacité de conseil soit à la pointe dans tous ces domaines.

Jacques Vincent est directeur général de SCC.