IBM France : les augmentations salariales du Top Management provoquent des remous

Des hausses de salaires, publiées par la CFDT, sont contestées par la DRH et le président France, qui ont dû s'expliquer.

Chez IBM France, "la somme des 10 salaires les plus élevés est de 9,51 millions d'euros soit une augmentation de 27,5% entre 2009 et 2010", écrit Déclic, le mensuel de mars de la CFDT-IBM.

Une affirmation qui a fait des vagues. Eloïse Verde-Delisle, directrice des relations sociales, a même écrit au syndicat, pour contester des "informations erronées, propices à alimenter une polémique inutile". Selon elle, "l'évolution de la masse salariale correspondant aux 10 plus fortes rémunérations d'IBM France n'est pas de 27.5% mais de 0,6%, comme le précise l'indicateur 222 du Bilan Social sur lequel le CCE a été consulté en début d'année."

La CFDT a aussi répliqué. Le syndicat maintient ses chiffres, et les source "du bilan social 2010 que la direction d'IBM a "soumis à consultation" et n'a "jamais remis en cause". Dans ce document, selon le syndicat, l'indicateur 222, "sur la hiérarchie des rémunérations", passe de 6 088 338,19 euros en 2099 à 7 506 140,06 euros. Ce qui correspond à une augmentation de "précisément 23,3%". Et le syndicat, frondeur, de relever que la directrice des relations sociales ne remet "nullement en cause les autres informations données" dans ce tract, soit " 50% d'exclus des augmentations salariales, 40% d'augmentations ridicules et 10% de "chouchoutés". Le personnel appréciera", conclut la CFDT dans sa réponse.

Le tract a également suscité des remous au plus haut de l'organigramme, Alain Bénichou, président France d'IBM ayant également écrit aux 960 managers que compte Big Blue dans l'Hexagone, pour, notamment, qualifier ce sujet de "sensible" et le tract de la CFDT d "outrancier et factuellement faux", sans cependant "oser donner de chiffres", comme le relève la CFDT.