Trimestriels : Alcatel-Lucent publie encore des pertes

Trimestriels : Alcatel-Lucent publie encore des pertes L'équipementier est dans le rouge pour la quatrième fois d'affilée, sa restructuration plombant ses résultats trimestriels. Michel Combes, son nouveau directeur général, doit présenter un nouveau plan au début de l'été.

En difficulté depuis plusieurs mois, Alcatel-Lucent n'a pas très bien commencé son année fiscale. Les résultats de son premier trimestre sont à nouveau dans le rouge, avec un résultat net plombé par une perte de 353 millions d'euros, bien plus que ce qui avait été anticipé par les analystes. C'est le quatrième trimestre de suite que l'équipementier affiche des pertes, mais c'est la première fois depuis un an qu'elles atteignent une telle somme. Selon l'équipementier, elles s'expliquent par la restructuration en cours, et les charges qu'elle engendre - plombant ses pertes 122 millions d'euros.

Maigre consolation, le chiffre d'affaires est, lui, en légère hausse de 0,6 %, à 3,226 milliards d'euros. Une croissance qui est uniquement portée par la hausse de 15% du chiffre d'affaires réalisé outre-Atlantique, lié aux déploiements des réseaux 4G de Verizon Communications, AT&T et Sprint, les trois plus grands clients d'Alcatel-Lucent.

"Nous sommes en train de revoir activement les activités du groupe et notre modèle opérationnel pour définir les conditions de création de valeur dans le futur. J'ai hâte de partager avec vous les résultats de notre revue au début de l'été", a expliqué Michel Combes, qui vient de prendre ses nouvelles fonctions de directeur général.

Parmi les possibilités évoquées : la vente des câbles sous-marins, ou de ce qui reste des activités entreprise après la cession de Genesys. Et, à en croire le Wall Street Journal, la taille dans les effectifs pourrait aussi "s'accélérer" en Europe. Plusieurs centaines de postes sont menacés en France. La feuille de route des futures suppressions de postes commence aussi à être connue : la période ouverte aux départs volontaires pourrait s'achever le 30 septembre prochain, laissant la place dès le 1er octobre des départs forcés. Les licenciements seraient notifiés à la mi-décembre.