SEO local : ce qui a changé avec la crise sanitaire

SEO local : ce qui a changé avec la crise sanitaire Le Covid a modifié les habitudes de recherches locales et Google s'est adapté. Vérifiez que vous profitez bien de toutes les nouvelles opportunités.

Avec les restrictions mises en place depuis le début de la crise, les magasins ont souffert des confinements et du couvre-feu. L'annonce de la réouverture des magasins en date du 19 mai 2021 sonne comme la fin d'une mauvaise histoire que chacun est pressé d'oublier. Quels changements ont été apportés par la crise sanitaire sur le comportement des clients ? Et quelle a été la réaction de Google ? Voici un aperçu de tout ce qui a changé avec la crise sanitaire sur le référencement local.

Des utilisateurs plus prévoyants

Thibaut Renouf, le CEO de Partoo, observe deux grandes tendances : "La première, c'est un changement de comportement des utilisateurs. Chez Partoo, on observe une évolution du nombre de clics, d'appels et de demandes d'itinéraires sur les fiches Google My Business". La croissance des appels téléphoniques a par exemple crû de 130% en 2020 par rapport à 2019. "Les gens ont besoin de se renseigner en amont de leur visite, souvent pour faire des réservations ou pour commander un produit", détaille l'expert. Les clics vers les sites web augmentent eux aussi, d'une manière plus modérée (+30%). Un besoin accru de se renseigner en amont ? Selon Thibaut Renouf, "les utilisateurs font beaucoup plus attention avant de se rendre en magasin désormais. Ils se renseignent sur l'inventaire pour ne plus se déplacer pour rien". Des renseignements qui sont facilement accessibles depuis l'ajout des LIA (Local Inventory Ads) dans Google Shopping. Cet ajout fait suite à l'augmentation du nombre de recherches contenant des requêtes telles que "en stock" et "retrait". 

Beaucoup de nouvelles fonctionnalités pour le SEO Local

Si l'évolution des réflexes chez les consommateurs pousse Google à réagir en développant de nouveaux services, Partoo remarque une autre tendance de fond : "une augmentation du nombre de Google Posts". Apparus en janvier 2016, cette fonctionnalité gratuite propose d'ajouter des articles à une page Google My Business. Même si ces derniers ne sont pas une nouveauté, Google a étoffé la liste des Posts disponibles sur GMB avec les Google Posts Covid. "Il s'agit d'un nouveau type de post qui sert à informer les clients sur les mesures sanitaires qui sont prises en point de vente ou sur les manières de procéder dans les magasins". De nouveaux outils à ne pas négliger, bien au contraire, selon Partoo : "On note une hausse de 45% des apparitions sur les résultats de recherche pour les fiches qui utilisent des posts GMB Covid", indique Thibaut Renouf.
"Mis à part les Google Posts, Google a mis en place un tas de nouvelles fonctionnalités, comme deux nouveaux attributs pour les fiches Google My Business". Le premier porte sur l'accès aux services proposés par le magasin, comme le drive ou le click & collect. "Ces attributs apparaissent dans le local pack. Cela permet aux commerces de prévenir leurs clients qu'ils proposent un service de click & collect même si leur magasin est fermé au public". Le local pack est un type de snippet où s'affichent des résultats locaux comprenant diverses caractéristiques (avis clients, adresse, photos de l'établissement, horaires d'ouverture et horaires secondaires par exemple).  Le second type d'attribut entré en vigueur concerne les mesures sanitaires comme le port du masque obligatoire dans le magasin, le lavage des mains… "Ces attributs vont continuer à exister car certains magasins ne retireront pas le port du masque même après l'autorisation du gouvernement", estime Thibaut Renouf. 

Le sujet des doublons de fiche Google My Business

La fermeture des magasins a entraîné un phénomène assez particulier : "Nous avons reçu beaucoup de demandes concernant les doublons de fiche GMB. C'est un sujet très important pour les entreprises car il n'y a rien de pire que de proposer de fausses informations aux clients". Les doublons sont très négatifs au niveau local. Ils peuvent nuire à l'image d'une marque en ne respectant pas une charte graphique ou pire, mal informer les clients en fournissant des heures d'ouvertures erronées. C'est notamment le cas de Sephora qui a dû fermer ses points de vente durant la crise : "Tous les doublons qui étaient notés ouverts sont remontés dans les résultats de recherches. Or, s'il y a des doublons, il faut être propriétaire de la fiche pour la supprimer." 
Il existe des outils qui permettent de repérer les doublons, qu'il est possible de récupérer sous forme de fichier Excel ou csv. L'expert précise : "Ensuite il faut fusionner les fiches ou les supprimer, et certaines agences disposent d'un support spécifique chez Google pour accélérer le processus". Certaines agences disposent effectivement d'un support privilégié chez Google et sont estampillées Google Partner. Un passe-droit en quelque sorte qui autorise un traitement bien plus rapide des tickets remontés au géant américain. Pour autant, il s'agit d'un exercice qu'il est possible de réaliser directement par le biais des magasins car il suffit d'être propriétaire de la fiche pour effectuer ces manipulations, qui peuvent prendre une à deux semaines à compter du dépôt du ticket.