Planity, plateforme de réservation de rendez-vous beauté, lève 45 millions d'euros

Planity, plateforme de réservation de rendez-vous beauté, lève 45 millions d'euros Cette levée de fonds, la cinquième depuis la création de la start-up, devra notamment permettre la conquête de nouveaux marchés en Europe et de nouvelles verticales comme le bien-être et le fitness.

Pour son CEO Antoine Puymirat, le principal concurrent de Planity est "l'agenda papier". Pour faire face à cette concurrence et pour continuer de digitaliser la prise de rendez-vous dans les instituts de beauté, les coiffeurs et les barbiers, la start-up française créée en 2017 annonce ce 20 février lever 45 millions d'euros auprès d'InfraVia Capital Partners, Crédit Mutuel Innovation, Revaia et Bpifrance Digital Venture.

En plus d'organiser la prise de rendez-vous en ligne pour les particuliers, l'entreprise a développé un logiciel SaaS qui permet à ses 40 000 professionnels partenaires de gérer les paiements, les stocks ou encore les promotions comme les cartes cadeau. Ce logiciel, disponible sur abonnement à partir de 69 euros hors taxe par mois, est l'unique source de revenus de Planity, qui ne récupère aucune commission sur les rendez-vous réservés sur sa plateforme. "Dans le secteur de la beauté, les clients sont fidèles et retournent souvent chez les mêmes commerçants. Les professionnels ne veulent pas payer une commission pour des clients réguliers", justifie Antoine Puymirat.

Grâce à cet abonnement, les professionnels constatent "une augmentation de 16% de leur chiffre d'affaires après un an d'utilisation", assure le dirigeant. Une performance que Planity explique par trois raisons : "De nombreux clients préfèrent réserver en ligne plutôt que par téléphone, donc la fréquence de réservation augmente", la plateforme permet aux professionnels de gagner en visibilité et le rappel par SMS avant un rendez-vous réduit le no show.

300 recrutements en 2024

Cette levée de fonds est la cinquième de la start-up. Au total, Planity a récolté près de 95 millions d'euros depuis sa création. "Plus on est gros, plus les barrières à l'entrée pour d'éventuels concurrents sont importantes", estime Antoine Puymirat. "Je pense que cette donnée plait aux investisseurs et c'est pour cela que nous avons réussi à lever autant de fonds".

Ce nouveau financement doit permettre à la start-up de renforcer sa présence en Allemagne et en Belgique, deux pays où elle vise la place de numéro 1, mais également de conquérir de nouveaux marchés en Europe. Pour y parvenir, Planity lancera une IA conversationnelle pour automatiser les réservations par appel. Car si les réservations en ligne sont "très appréciées par les clients", celles par téléphone "ont encore la côte".

A la conquête de nouveaux marchés s'ajoute la conquête de nouvelles verticales. En effet, Planity prévoit d'investir les secteurs du bien-être et du fitness début 2025, en offrant la possibilité de réserver des cours collectifs. Un objectif que l'entreprise aborde avec confiance : "Les consommateurs de services de beauté sont sensiblement les mêmes que les consommateurs de bien-être et de fitness". Avec l'internationalisation de la plateforme, le lancement de l'IA conversationnelle et la conquête de nouveaux secteurs, les prochains mois s'annoncent chargés. Pour se donner les moyens de ses ambitions, Planity, qui emploie déjà 400 personnes, compte recruter 300 collaborateurs en 2024.