Cloud hybride : pourquoi seulement 5% des entreprises profitent pleinement du multi-cloud ?

Pour réussir sa transformation digitale en conciliant les contraintes financières, métiers ou légales et la prise en compte du patrimoine applicatif ou les besoins de performance, il est essentiel d'aborder le sujet sous l'angle des environnements multi-cloud.

La révolution de l'IoT, de l'IA, de la data science et des cloud nativapp est en marche. Séduites par la facilité de mise en œuvre et la richesse des environnements cloud, les entreprises se lancent. Et pourtant, la majorité d'entre elles n'exploitent pas pleinement toutes les capacités du cloud. C'est le constat qui ressort du rapport mené par l'ESG, et ce en dépit du fait que le nombre d'entreprises utilisant les services cloud a triplé depuis 2011 et que la tendance n'est pas à la baisse.

Pour réussir sa transformation digitale en conciliant les contraintes financières, métiers ou légales et la prise en compte du patrimoine applicatif ou les besoins de performances, il est essentiel d’aborder ces défis sous l’angle des environnements multi-cloud.

Les entreprises qui s'efforcent d'opérer leur transformation optent principalement pour le cloud, dans l’optique de casser les silos, de répondre à une demande d’outils (containers, K8S, Bdd Mass Data // traitement, data science, IoT…) et de stockage (UDS, Objet…) qui se mondialise ou encore pour bénéficier d’une consommation on demand prédictible.

Paradoxalement, les entreprises continuent d’investir massivement dans leurs environnements cloud on-premise, pour répondre à un héritage applicatif non cloudisable, pour protéger leurs données sensibles, pour héberger des applications soumises à des contraintes de latence, pour traiter du edge computing, ou éviter les problèmes de liens réseaux.

Dans le même temps, de nombreuses entreprises qui passent au cloud dans une optique de simplicité constatent qu'elles n’ont pas un cloud unique, mais plusieurs providers de cloud publics en fonction de leur workloads. Ce qui engendre des problématiques de consoles d’administration multiples, des stratégies de sécurité ou de backup diverses. Mais également la nécessité d’expertises dédiées, d’interdépendances applicatives complexes, de portabilité limitée, ou encore de contrôle des coûts complexes.  Ce que démontre l’étude ESG en soulignant que la plupart des entreprises de la région EMEA utilisent au moins trois fournisseurs de cloud public, et ce nombre devrait passer à deux tiers d'ici 36 mois.

Le marché du multi-cloud a explosé au cours des quatre dernières années pour atteindre 7,89 milliards de dollars d'ici fin 2024, soit une augmentation de 32% depuis 2017.

Une stratégie multi-cloud promet un certain degré d'agilité, de réversibilité, de portabilité xCloud et de contrôle unifié grâce à son approche hybride et ses outils de gestion / gouvernance / optimisation / sécurisation / facturation globale. Ce qui offre aux décideurs informatiques le meilleur des deux mondes pour répondre aux ambitions de transformation numérique de leur entreprise.

Le problème de la complexité

Avec la multiplication des fournisseurs de cloud public, les entreprises font face à une expansion incontrôlée qui s'accompagne d’une série de défis. L'utilisation de plus d'un fournisseur de cloud public, lorsqu'ils sont gérés de manière inefficace, conduit inévitablement à des environnements plus complexes, augmente la fragmentation, rend difficile la gestion des flux ou augmente l’exposition aux failles de sécurité et peut avoir un impact négatif sur les résultats des entreprises. Aujourd’hui, seuls 5% des décideurs informatiques affirment profiter pleinement des avantages offerts par une approche multi-cloud.

Plus globalement, 65% des entreprises françaises s'accordent à dire que l'utilisation du cloud public ou de services de cloud multiples en parallèle avec une infrastructure sur site a ajouté de la complexité aux opérations informatiques. Il semble que l'adoption du cloud ait dépassé la capacité à gérer ces nouveaux environnements plus complexes et, pour beaucoup, entraînant une augmentation des flux de travail et des coûts et rendent difficile la définition d’une landing zone. En effet, presque toutes les personnes interrogées (95%) ont le sentiment d'avoir un environnement cloud fragmenté et près des trois tiers (73%) déclarent utiliser au moins quatre outils de gestion pour leur infrastructure. Ces résultats soulignent l'importance de stratégies multi-cloud plus ciblées et mieux adaptées, qui placent la simplicité au cœur des opérations dans le cloud.

Maximiser la valeur du multi-cloud

Il est largement admis par une majorité des entreprises que la simplification de ces environnements complexes est la voie vers un multi-cloud optimal, réduisant ainsi les coûts, les failles de sécurité et les délais de traitement des tâches et de mise à disposition des environnements. Selon l’étude ESG, près de 7 décideurs informatiques sur 10 prévoient qu'une plus grande uniformité dans la gestion du cloud entraînera une baisse des coûts globaux de 19% en moyenne. Parallèlement, ils estiment qu'une plus grande cohérence se traduira par une meilleure collaboration entre les services informatiques et les acteurs du secteur (78%).

Pour combler l'écart entre la minorité qui profitent des avantages du multi-cloud et la majorité qui n'en profite pas, il faut faire de la gestion du cloud une réalité dans toute l'entreprise. Ceux qui maîtrisent déjà l'art de la simplicité du SDDC ( Software Define Data Center) grâce à des outils centralisés de pilotage et des stratégies harmonieuses obtiennent des résultats bien meilleurs que prévu. Par exemple, au-delà de l'efficacité, 87% des décideurs informatiques ont déclaré avoir constaté une accélération du délai de mise sur le marché, 81% ont augmenté le rythme des innovations, 77% ont accéléré les cycles de développement des applications et 74% ont pu ainsi adopter des technologies comme l'intelligence artificielle.

Les stratégies de cloud computing doivent être guidées par les objectifs de l’entreprise et dynamisées par une gestion intelligente. La capacité à exploiter la flexibilité d'un environnement multi-cloud, à disposer des compétences et des capacités informatiques nécessaires pour éliminer la complexité opérationnelle inhérente à une telle infrastructure est essentielle à la réussite de toute entreprise. Mais il ne faut pas oublier que le cheminement de chaque entreprise vers un avenir de cloud-first est unique. Aucune entreprise n'a besoin de s'engager seule dans cette voie - la simplicité peut être et sera une réalité pour l'entreprise.