SaaS / on-premise et Covid-19, quel mode choisir pour votre supervision ?

Réflexion autour du choix récurrent du mode de licence et de la manière d'aborder le sujet pour un DSI, à l'heure du télétravail, généralisé par le Covid-19.

Le coût des licences est un indicateur récurrent des comparatifs entre une solution SaaS (cloud) et on-premise, mais ce critère n’est pas suffisant, et c’est bien l’ensemble du TCO (total cost of ownership) de la solution qui doit être pris en compte, y compris les coûts cachés.

L'importance de mesurer le TCO 

Alors qu’une solution on-premise induit des frais de licence plus mesurés, il convient d’intégrer dans l’analyse l’ensemble des frais spécifiques à ce mode de licence : investissements matériels, ressources humaines pour la maintenance, l’application des patchs / mises à jour, intégration du risque lié aux interruptions de service…

Une solution SaaS limitera ces frais à la phase projet, c’est-à-dire à l’implémentation, la personnalisation, et la formation des utilisateurs. La charge interne liée à l’exploitation sera fortement réduite, en dehors des tâches courantes d’administration.

Une étude complète des coûts sur le long terme (au minimum 3 à 5 ans) est indispensable pour faire un choix éclairé entre les 2 formules (proposées par un même fournisseur ou dans le cadre d’une mise en concurrence). Les coûts cachés sont une variable non négligeable à prendre en compte, et leur estimation est, de ce fait, indispensable. C’est d’autant plus vrai dans le contexte qui est le nôtre aujourd’hui.

Le télétravail, d’adaptation situationnelle à changement culturel

Adopté en marche forcée par près de 30% des salariés français, le télétravail est en train d’intégrer les habitudes, et sera, sans aucun doute, plébiscité durablement par les professions éligibles, ce qui a déjà poussé de nombreuses entreprises à en faire une norme, ou à minima une option.

71% des nouveaux travailleurs à distance aimeraient perpétuer cette pratique au moins un jour par semaine à l’avenir[1].

Le cabinet Gartner[2] estime que près de 74% des CTO s’apprêtent à mettre une partie de leurs employés en télétravail permanent après le confinement lié au Covid-19.

Dans ce contexte nouveau, les enjeux de la DSI sont majeurs et en constante évolution. 

Que ce soit sur les aspects d’infrastructure (fournir la bande passante et les outils nécessaire au travail distant), de sécurité des flux et données entrantes/sortantes, ou de pression forte des utilisateurs finaux, consommant de nouveaux outils collaboratifs gourmands en ressources, les défis ne manquent pas, et la disponibilité en termes de ressource ne sera pas nécessairement proportionnée, en particulier sur les premiers mois.

Focaliser les équipes IT sur l’infrastructure de production

Déjà largement démocratisée, une approche SaaS prend encore davantage de sens pour une DSI soucieuse de ses priorités. Les solutions de supervision doivent faire partie de cette réflexion.

Les outils de facilitation d’hier (webinaires/GED collaborative), qui pouvaient subir un arrêt de quelques heures sans bloquer l’activité, deviennent, dans ce contexte de télétravail, des outils nécessaires à la production. Ils doivent donc garantir une forte disponibilité et une fiabilité sans faille.

En effet, occupée à surveiller les liens réseaux, et les nouveaux applicatifs, l’équipe IT devra compter sur une supervision exhaustive et complète, sans que cette dernière ne devienne source de maintenance supplémentaire.

Correctement configurée, et pleinement intégrée dans les process et outils en place, une supervision SaaS saura jouer pleinement son rôle : se faire oublier lorsque tout fonctionne, et alerter les bonnes personnes en cas de problème. Elle sera par ailleurs un atout crucial pour les besoins croissants de communication vers les utilisateurs, en particulier pour la qualité de service liée aux applications via une météo du SI, ou des tableaux de bord orientés "services rendus".

[1] Source

[2] Source