Le cloud gaming, la nouvelle ruée vers l'or numérique ?

Après avoir révolutionné le cinéma et permis l'émergence de plateformes comme Netflix, le cloud s'attaque désormais aux jeux vidéo.

Le cloud gaming, ou jeu dans le cloud, séduit de plus en plus de consommateurs et d’entreprises.

Plusieurs facteurs à son succès

Entre les pénuries de composants électroniques et la rareté des cartes graphiques, les joueurs se tournent de plus en plus vers le cloud gaming. Et pour cause : grâce à une connexion cloud gaming, ils peuvent s’adonner à tous leurs jeux préférés sans investir dans un matériel spécifique, les jeux – et la puissance de calcul nécessaire à leur exécution – le tout étant stockés dans des data centers.

Ainsi, une smart TV, un PC vieillissant ou un smartphone peuvent se muer en de puissantes consoles de jeux. Plus besoin d’acheter une console avec la configuration maximale et d’attendre qu’elle soit disponible. Les seules contraintes pour les joueurs : avoir un écran et une connexion faible latence.

Voilà qui explique le succès fulgurant du cloud Gaming : ce marché évalué à moins d’un milliard de dollars en 2020, s’est multiplié par 3 pour culminer à 3,7 milliards en 2021 (source : Omdia).

Et cette tendance n’est pas prête de s’arrêter : toujours selon Omdia, les revenus du cloud gaming s’élèveront à 5,2 milliards de dollars US en 2022 ; le cabinet P&S intelligence prédisant quant à lui qu’il atteindra la barre des 111, 3 milliards de dollars en 2030.

Un marché naissant, avec de nombreux défis à relever

Ce secteur étant encore embryonnaire, plusieurs types d’entreprises se disputent farouchement les faveurs des joueurs en ligne :

  • Les entreprises de télécommunications : que ce soit Orange et son orange jeux lancé en 2012 ou Proximus Belgique et son récent accord avec Shadow, le secteur des télécoms s’investit de plus en plus dans cette niche,
  • Des start-up spécialisées dans le cloud gaming, à l’instar de Shadow,
  • Les Gafam : Google Stadia, Amazon Luna ainsi que Microsoft et son Xbox Game Pass,
  • Les constructeurs de consoles : ici, l’on retrouve encore Microsoft, mais aussi, Sony et son Playstation Now.

En résumé, c’est un marché évoluant rapidement et sur lequel même les petites start-up peuvent prospérer au détriment des géants. La défaite cuisante de Google Stadia en 2022 face à la montée en puissance de la start-up française Shadow en est le symbole.

Et si des PME peuvent se lancer dans des combats dignes de David contre Goliath – et surtout les gagner –, c'est grâce aux offres d’infrastructure IT. 

Sans elles, impossible pour les PME d’avoir une infrastructure réseau qui allie les deux critères essentiels recherchés par les joueurs en réseau :

  • Un faible temps de réponse, voire l’instantanéité ;
  • Une grande disponibilité du contenu ;
  • Un réseau sûr, fiable et protégé des cybercriminels.

Le réseau, l’élément central

Parmi toutes les offres qui permettent aux entreprises de satisfaire ces critères, deux sont particulièrement plébiscitées : le CDN (content delivery network) ou l’infrastructure faible latence.

Pour satisfaire tous les internautes, il est crucial pour les entreprises dont les services dépendent du cloud computing d’utiliser des données proches des utilisateurs.

Seul problème pour le cloud gaming : les joueurs sont géographiquement (très) dispersés. Et impossible de répliquer des données sur plusieurs sites sans faire bondir les coûts de maintenance informatique.

Le CDN

Une infrastructure CDN permet aux entreprises d’avoir leurs données répliquées dans une myriade de data centers proches des lieux où la demande est élevée. Mieux encore, les entreprises n’ont plus à gérer les mises à jour ni l’optimisation des chemins de routage : tout est pris en charge par l’opérateur.

L’Ultra Low Latency (ULL)

Pour éviter que les joueurs ne soient déconnectés durant leurs sessions de jeux, il est nécessaire d’avoir un réseau stable. En plus de cela, il faudra protéger le transfert des paquets sur le réseau informatique des cyberpirates.

Tout cela avec la latence la plus basse possible.

C’est là qu’intervient l’infrastructure faible latence. Les acteurs du cloud gaming doivent choisir un opérateur possédant des data centers en Europe, en Amérique et en Asie, et une bande passante extensible, pour éliminer toute latence.