Retour sur le DevFest 2015 : des hommes et des jeux

DevFest 2015 relève encore le niveau et s’inscrit déjà comme un événement incontournable de la scène régionale, nationale… voire même au-delà. En témoignent son statut de deuxième plus gros événement de développeur en France en 2015 et ses speakers internationaux.

Pour la deuxième année consécutive au sein de la Cité des Congrès de Nantes, le DevFest 2015 relève encore le niveau et s’inscrit d’ores et déjà comme un événement incontournable de la scène régionale, nationale… voire même au-delà. En témoignent son statut de deuxième plus gros événement de développeur en France en 2015 et ses speakers internationaux. Embarquement immédiat pour une journée à Geekland !

Outre le thème ludique du rétrogaming et les nombreux sujets techniques proposés cette année, la place de l’humain n’en est pas pour autant négligée, loin de là. Et c’est une très bonne nouvelle !

The Number of the Beast

Mais d’abord quelques chiffres éloquents. Le DevFest Nantes 2015, c’est :

  • une augmentation de plus de 30% de participation par rapport à l’année précédente, soit 666 personnes exactement... officiellement plus de 700 ;
  • plus de 110 propositions de sujets pour 28 retenus ;
  • pour la 1ère fois, une journée thématique : le rétrogaming ;
  • toujours 4 univers : Mobile & Objets Connectés, Web, Cloud & Big Data, Découverte ;
  • le retour des codelabs, au nombre de 6 ;
  • l’annonce d’une organisation sur 2 jours en 2016 ;

Au-delà des chiffres :

  • sold out avant l’annonce complète des talks ;
  • une internationalisation des speakers, venus des USA, Québec, Belgique en plus des intervenants nationaux ;
  • toutes les conférences disponibles en vidéo, une semaine à peine après l’événement.
Welcome to the Machine

CVS : la formule gagnante d’un accueil réussi… et aussi un jeu de mots que je ne suis pas sûr d’assumer, comprenez ici : Café, Viennoiseries, Sourires !

Les premières connaissances retrouvées et le p’tit déj’ avalé, direction la main stage et son assise confortable. Sur le grand écran défile un compte à rebours stylisé façon casse-briques. Ainsi qu’un homme, affairé sur un bureau au milieu de la scène, jusqu’à me rendre compte progressivement (il est tôt, les neurones s’activent petit à petit...) que sa réalisation est projetée en direct sur ce même grand écran. Ce n’est autre que le dessinateur de CommitStrip, en pleine esquisse !

Dernière brique détruite, c’est parti. Une animation accompagnée d’une musique bien rythmée introduit de la meilleure des façons le traditionnel mot d’accueil des organisateurs avant le show CommitStrip. Le fondateur et scénariste du célèbre blog livre une prestation enjouée sur notre vie de développeur. On s’y retrouve forcément. Surtout lors de l’évocation des difficultés du "code expliqué à ma mère" ou de certaines pratiques, voire TOC…

Le top départ est donné. Mon parcours cette année sera résolument axé frontend autour des univers Web et Découverte.

Breakthru

Début de la journée avec une vision de la version 2 d’AngularJS, toujours en alpha mais jamais aussi proche d’une final release. Un programme 100% code : création de composants, templates et injection de dépendance n’ont désormais (quasiment) plus de secret pour moi...

Place maintenant à une session Découverte autour de la vie d’une marque. Elle est sensée être le reflet de l’expression d’un ressenti, d’une différence et ce, de manière cohérente et homogène, au travers d’un nombre toujours accru de médias. La présentation est centrée sur l’importance de l’IHM, du design, du contenu, de l’interactivité derrière lesquels sont présentes toutes les notions et les tendances du moment : simplicité, contraste, fluidité, épuration.

Pour clore la matinée, rendez-vous avec le framework made in Facebook : React. En cours d’expérimentation sur le sujet, mon but ici est surtout de conforter le fait que je ne suis passé à côté de rien d’important… Bonne nouvelle pour moi, on aborde la palanquée de cool features : VirtualDOM, l’approche composant (propriétés, états, contexte, cycle de vie, mixins), applications universelles et même l’évocation de couplage avec les Web Components jusqu’à l’utilitaire de tests… Tout y passe, je suis fan !

Pea

L’heure du déjeuner est arrivée et les participants s’amoncellent devant les buffets, enclins à devenir une véritable institution (ça doit rester un secret, mais il m’arrive de me perdre devant la pyramide de macarons… et je ne pense pas être le seul). Repu, c’est le moment idéal pour une bonne balade. Le thème de la journée est bien respecté, bon nombre de stands jouent le jeu : robots, objets connectés divers, démos, quiz… jusqu’à dénicher au hasard d’une alcôve des bornes d’arcade ressortant les légendaires Street Fighter ou Super Mario Kart. Du grand Pixel Art !

Sunny Afternoon Fin de l’entracte.

Place à LA conférence, qu’à mon humble avis, il ne fallait pas louper ! "L’innovation technologique n’existe pas" : tel est le titre légèrement provoc’ derrière lequel se cache une réflexion empathique, centrée sur l’humain ainsi que la primordialité de l’usage et du regard de l’autre sur le "besoin" de pousser une nouvelle technologie. Après avoir présenté 5 autres façons d’innover - ignorer, pousser à la créativité, les 3 pourquoi, suivre les gens du regard, partager ce que l’on crée -, je ne peux que paraphraser sa conclusion : "L’acte de design est un acte éthique, sensé et profondément humain".

S’ensuit une session découverte d’ECMAScript 6 par le code durant laquelle une application Angular 1 classique est progressivement transformée (et transpilée...) grâce aux nouveautés de la spécification. La lisibilité du code prend une sérieuse cure minceur, via notamment les classes, modules, fonctions fléchées, promesses, jusqu’au concept de générateurs. La voie est ouverte pour le support des fonctions asynchrones, une des plus grandes attentes de la future ES7...

Time is Running Out

Une dernière pause totalement détente et direction pour ce qui sera la dernière conférence du jour pour ma part. Je peux l’avouer dans un élan de sincérité éhontée : je sèche la dernière session...

En route donc pour la création d’une webapp from scratch. Passées ma déception sur la faible proportion de Polymer et mon ignorance du Go, je ne peux qu’être très séduit par les Cloud Endpoints qui permettent de créer des API Rest avec entre autres une gestion de l’authentification et des problématiques d’encoding et decoding : écrire moins de code pour plus d’efficacité !

Babe I’m Gonna Leave You

Comme annoncé plus tôt, c’est la mort dans l’âme - et je pèse mes mots - que je me vois contraint de quitter cette journée.

Rassasié de frontend, je me console de ne pas pouvoir participer à la fameuse afterparty, moment propice aux échanges et autres envolées techniques… autour d’un p’tit verre et d’un peu de musique. Car au-delà du rythme et de la qualité des conférences, le Devfest Nantes représente pour moi une ambiance, portée dans le même sens par tous ses intervenants, qu’ils soient organisateurs, speakers, sponsors ou simples participants !

L’humain au cœur de notre métier : tel est le paradigme auquel je veux croire. Après une telle journée, l’utilisateur final peut être rassuré, il ne sera pas oublié ! Ma veste sur le dos, mon badge dans la sacoche, je mets en pratique ce précepte - human first -, le sourire aux lèvres, en pensant au bonheur d’aller retrouver ma fille.