La Formule E n'a rien d'un gadget

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La Formule E n'a rien d'un gadget Lancé en 2014, le championnat du monde de Formule E réunit des voitures au moteur 100% électrique. Tout au long des 11 grands prix qui jalonnent la compétition, EDF teste les performances et la sécurité des véhicules engagés.

Des pilotes, du champagne pour fêter la victoire et les applaudissements d'Albert II. A Monaco, cette scène qui s'est déroulé le 9 mai 2015 réunissait tous les ingrédients pour évoquer un classique podium d'un Grand Prix de Formule 1. Sauf que ce jour-là, c'est le vainqueur de la première course de voitures électriques organisée sur le mythique circuit de la principauté qui était sacré. Lancé en septembre dernier à Pékin, le premier championnat de Formule E met aux prises dix écuries et vingt pilotes sur le même modèle de monoplace pendant 11 grands prix. . Et la compétition n'a rien à enviéer à sa grande sœur, la Formule 1. Jugez plutôt. La Spark-Renault SRT-01 E est capable non seulement de dépasser les 225 km/h mais aussi de passer de 0 à 100 km en moins de trois secondes. 

"Ce championnat de Formule E est un laboratoire grandeur nature pour la voiture électrique"

« Ce championnat de Formule E est un laboratoire grandeur nature pour la voiture électrique, pour Bernard Salha, directeur d'EDF R&D. L'histoire l'a montré, les projets réalisés en sport automobile sur les ordinateurs de bord, le freinage, ou encore les pneus ont toujours profité au grand public . » Du coup, l'électricien dépêche à chaque grand prix deux chercheurs maison dans les paddocks, afin de scruter le fonctionnement des moteurs. « Ces recherches permettent d'améliorer l'autonomie des batteries, de réduire leur poids ou leur volume, ou encore de diminuer le temps de recharge. Elles font aussi progresser le véhicule électrique de Monsieur Tout-le-monde » confie Bruno Crescent, membre de la commission Énergies Nouvelles de la Fédération internationale automobile (FIA) et directeur des achats du groupe EDF.

La gestion de l'énergie est au cœur des stratégies de course

Outre le bruit singulier des moteurs, comparables à celui d'un avion au décollage, ce qui distingue un grand prix de Formule E d'un assourdissant prix de Formule 1, c'est de voir comment la gestion de l'énergie est au cœur des stratégies de course. Les pilotes doivent gérer la quantité d'énergie qu'ils dépensent pour pouvoir être certains d'arriver à passer la ligne d'arrivée. A ce compte-là, les cinq derniers tours sont en général décisifs. En définitive, " ce championnat contribuera à l'acceptabilité de la voiture électrique, estime Bernard Salha. Si même les gens de la F1 s'y mettent, c'est bien le signe qu'elle n'est pas qu'un objet utilitaire et qu'elle revêt aussi une dimension plaisir ".

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