Uber valorisé 40 milliards de dollars

Uber valorisé 40 milliards de dollars La start-up vient d'annoncer une levée de 1,2 milliard de dollars... Et le tour de table, qui n'est pas clôt définitivement, pourrait monter à 1,8 milliard.

Au sein du fameux "billion start-up club", le club des start-up valorisées plus d'un milliard de dollars, Uber fait désormais figure d'ovni. La start-up de VTC vaut désormais 40 milliards de dollars. Suivent Xiaomi, Airbnb, Dropbox ou Snapchat, loin derrière, qui pèsent chacun 10 milliards de dollars. En juin dernier, Uber avait déjà bouclé une levée équivalente et était valorisée autour de 17 milliards de dollars : le montant aura plus que doublé en six mois.

Uber vient de boucler un tour de table de 1,2 milliard de dollars, sans en révéler les investisseurs. Et le montant de la levée pourrait encore augmenter. Travis Kalanick, CEO, a précisé qu'elle inclut "une capacité additionnelle pour des investissements stratégiques", et selon VCExperts le tour de table pourrait finalement atteindre 1,8 milliard de dollars.

Expansion en Asie, contre GrabTaxi et Ola

Ces capitaux devraient permettre à Uber d'accroître ses investissements pour son expansion, notamment en Asie, et d'y mettre en place sa politique agressive de prix bas et ses fameuses méthodes de marketing. Dans la région, Uber lutte contre GrabTaxi, qui vient d'annoncer une levée de 250 millions de dollars, ou l'indien Ola, tous deux financés par le géant japonais Softbank.

Uber a levé 2,7 milliards de dollars depuis sa création, auprès notamment de Menlo Ventures, Google Ventures, Kleiner Perkins Caufield & Byers, Wellington Management, Benchmark, Jeff Bezos, CrunchFund, Goldman Sachs... Pour comparaison, son plus sérieux concurrent aux Etats-Unis, Lyft, n'a levé "que" 323 millions de dollars pour financer son développement.

Recrutement agressif et polémique

Le service de VTC Uber est désormais présent dans 250 villes dans 50 pays dans le monde –contre 60 villes dans 21 pays il y a un an. La start-up s'est faite remarquer par sa politique de recrutement de chauffeurs agressives aux Etats-Unis (Lire "Comment Uber s'y prend pour saboter la croissance de Lyft", du 27/08/14). Les déclarations du vice-président Emil Michael révélées par Buzzfeed -il assure vouloir faire des recherches sur la vie personnelle des journalistes critiques envers Uber pour les menacer- ont aussi récemment déclenché la polémique. Uber doit désormais faire face à une image écornée auprès du grand public.