Pourquoi Gilt repousse encore son entrée en bourse

Pourquoi Gilt repousse encore son entrée en bourse Le leader américain des ventes événementielles vient de lever encore 50 millions de dollars. De quoi tenir jusqu'à ce que les conditions d'une IPO soient enfin réunies.

Gilt Groupe, le Vente-Privée américain, vient de lever 50 millions de dollars. Un n-ième tour de table, qui porte autour de 300 millions de dollars le total des fonds levés par l'e-commerçant depuis sa création en 2007. Une levée, mais aussi le signe que Gilt reporte encore son introduction en bourse, que la société prévoyait initialement pour 2014 même si elle ne l'a jamais officialisé.

Pour que Gilt entre en bourse, deux conditions doivent être réunies. D'une part la société doit avoir prouvé au marché sa capacité à assurer durablement sa croissance et sa rentabilité. Or Gilt n'est toujours pas profitable, même si la situation s'améliore. D'autre part les conditions de marché doivent être favorables. Et en l'occurrence, l'observation des entreprises comparables ne laisse pas présager de feu d'artifice.

En particulier, le site de ventes flash pour bébés et mamans Zulily, créé par les fondateurs du bijoutier en ligne Blue Nile et introduit sur le Nasdaq le 15 novembre 2013, a perdu 64% de sa capitalisation boursière l'an dernier en raison de résultats trimestriels peu convaincants. Certes, les deux sociétés sont loin d'être identiques. Mais le marché a de fortes chances de les traiter de la même manière, ce dont Gilt est bien conscient.

Menée par son actionnaire existant General Atlantic, cette nouvelle levée est donc à interpréter comme une bouffée d'oxygène accordée à Gilt pour tenir jusqu'à ce que l'horizon de la bourse se rapproche enfin. En attendant, l'e-marchand compte accroître encore ses dépenses de marketing et renforcer sa présence à l'international.

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