L'e-commerce US pourrait atteindre 475 milliards en 2012


D'après Nielsen, la proportion d'Internet dans le total des ventes de détail, aujourd'hui de 8 %, va connaître une rapide augmentation. eMarketer prédit toutefois à l'e-commerce américain une décroissance de 3 % en 2009.

Le marché américain de l'e-commerce devrait atteindre 475 milliards de dollars (333 milliards d'euros) en 2012, prédit le cabinet Nielsen. Le vice-président de son département Brand Advertiser Solutions, David Weisenfeld, ajoute sur le blog de la société que "dans le futur, vos enfants effectueront sans doute la plus grande partie de leurs achats en ligne". En 2008 aux Etats-Unis, les ventes en ligne n'ont représenté que 8 % du total des ventes de détail, indique-t-il. Mais cette proportion augmente rapidement : Nielsen s'attend à ce qu'entre 2008 et 2012, le montant total des ventes en ligne augmente de 83 %.

D'après l'expert, l'acte d'achat a évolué sur trois dimensions - la praticité, l'étendue du choix et le rapport au prix -, qui aujourd'hui sont précisément les trois raisons principales poussant les consommateurs à se tourner vers Internet. "L'achat en ligne est plus simple, plus rapide, plus pratique. [...] Il offre une variété de produits plus large". Et si ce ne sont pas encore les prix qui attirent les acheteurs sur le Web pour les produits de tous les jours, selon David Weisenfeld cela ne saurait tarder, étant donné le développement des outils de comparaison de prix ou encore des sites de réductions.

Ces pronostics réjouissants n'ont pas empêché eMarketer de réviser à la baisse ses prévisions de croissance du e-commerce américain pour l'année 2009. Tourisme mis à part, le cabinet s'attend en effet à ce que les ventes en ligne se contractent de 3,1 % cette année. Initialement, eMarketer projetait une croissance nulle en 2009, tablant sur un rattrapage au deuxième semestre du déclin enregistré au premier. Les mauvais chiffres du mois d'août publié par le département américain du Commerce l'auront convaincu que ce rattrapage devra encore attendre. Pour le cabinet, la croissance devrait repartir en 2010, à 5,5 %. En 2010, elle devrait être tirée par la demande pour atteindre un sommet en 2012 à 11 %, avant de redescendre à 10 % l'année suivante.