5 start-up que l'on s'arrache au NRF Big Show 2015

5 start-up que l'on s'arrache au NRF Big Show 2015 Parmi les centaines de sociétés venues à New York présenter leurs innovations lors de la convention annuelle de la NRF, ces cinq start-up ont fait le buzz.

Ces cinq start-up ont le potentiel de transformer l'expérience d'achat ou d'améliorer considérablement le métier de distributeur. Croisées à New York lors du Retail's Big Show, elles faisait partie de celles dont on entendait le plus parler dans les allées. Voici pourquoi.

Boomerang Commerce : optimisation dynamique des prix

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Guru Hariharan, cofondateur et PDG de Boomerang Commerce © F.Fauconnier / JDN

C'est en grande partie parce qu'Amazon sait changer ses prix tous les quarts d'heure qu'il a pu croître beaucoup plus vite que le reste du marché. Les consommateurs perçoivent que ses prix sont les plus intéressants, alors même qu'ils ne sont pas forcément les plus bas. A l'inverse, les grands distributeurs ne les modifient en général qu'une fois par mois ou par trimestre. Et perdent autant en transformation et en marge. C'est pour leur permettre de rivaliser avec le géant de l'e-commerce que Boomerang Commerce a développé une technologie d'optimisation dynamique des prix, commercialisée sous forme de solution SaaS. D'abord adoptée par quelques géants du retail (Staples, Sears), elle cible maintenant les 500 plus gros marchands du pays. S'appuyant sur des méthodes avancées d'optimisation, sur du machine-learning et de l'analytics temps réel de données, elle permet aux distributeurs de modifier instantanément les prix de millions de références. Concrètement, elle modélise la demande (donc l'élasticité-prix), compare les prix en continu et réalise de l'A/B testing pour maximiser les marges et la gestion de stock de chaque référence, ceci en fonction de règles et stratégies métiers complexes. "Par exemple, un marchand qui veut se lancer sur une nouvelle catégorie a tendance à adopter une stratégie d'alignement des prix qui lui coûte très cher en termes de marge, explique Guru Hariharan, cofondateur et PDG de Boomerang Commerce. Dans ce cas, notre solution dissèque la catégorie en fonction des pages vues générées par chaque référence et applique une stratégie prix différente selon le trafic. A l'arrivée : une très bonne perception prix et de meilleures marges."

 

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Chris Bennett, cofondateur et PDG de Soldsie © F.Fauconnier / JDN

Soldsie : vendre sur les réseaux sociaux est enfin facile

Soldsie permet aux marchands de poster leurs produits sur les réseaux sociaux, Facebook en particulier, afin que les internautes les achètent par un simple commentaire. L'idée est on ne peut plus simple. Les marchands postent déjà souvent des photos de produits, que les fans likent, commentent et partagent. Soldsie a rajouté la couche qui manquait : l'internaute n'a qu'à écrire " SOLD " en commentaire et Soldsie se charge de finaliser la vente. Il suffit pour cela qu'il se soit préalablement enregistré sur l'application Soldsie pour lui confier certaines données, comme son adresse mail. La start-up fournit aux marchands une interface sur laquelle ils peuvent suivre les ventes et gérer la facturation. Le marchand envoie par mail la facture à l'acheteur qui a commenté "SOLD", qui n'a plus qu'à payer par carte bancaire ou par Paypal. Et les abandons sont faibles : "45% des commentaires SOLD donnent effectivement lieu à une transaction, souligne Chris Bennett, cofondateur et PDG de Soldsie. Ce qu'il faut comparer au taux de transformation moyen de l'e-commerce, à 2%, et au taux moyen de finalisation du panier e-commerce, de 33%." De quoi aussi tirer profit de la portée sociale des commentaires sur Facebook et de sa forte présence sur le canal mobile. En bref, après des années de déceptions en matière de F-commerce, les marchands disposent enfin d'une solution pour transformer Facebook (et donc Instagram) en canal de vente. Environ 2000 marchands l'utilisent déjà, parmi lesquels Birchbox, Wildfox, MuscleTech, Lulu Frost, LollyWolly... Soldsie fonctionne aussi sur d'autres réseaux sociaux : "Instagram est notre réseau en plus forte croissance, à 700% par rapport au même mois l'année précédente", ajoute Chris Bennet. Depuis sa création au printemps 2012, la start-up a enregistré pour 30 millions de dollars de transactions, sur lesquelles elle s'attribue une commission, en plus d'une licence mensuelle.

Symphony Commerce : le commerce-as-a-service

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Harish Abbott, cofondateur et PDG de Symphony Commerce © F.Fauconnier / JDN

Initialement lui-même un e-commerçant, Symphony Commerce a délaissé son activité de vente pour proposer aux marchands de lui déléguer toute une série d'activités, afin qu'ils puissent se concentrer sur la construction de leur marque. "16% des business sur Internet ferment dans leurs cinq premières années, non par manque de demande mais dans 90% des cas par manque de compétences retail opérationnelles", explique Harish Abbott, cofondateur et PDG de Symphony Commerce. Qui a donc développé une plateforme de "commerce as a service" fournissant aux marchands de nombreux outils pour gérer leurs stocks, leur logistique, leur infrastructure technique ou encore leur marketing et leurs ventes. Symphony s'appuie en particulier sur des entrepôts capables de livrer 95% de la population américaine sous deux jours. La cible de la solution : les marchands qui désirent vendre des biens physiques sans devoir se charger des aspects les plus rébarbatifs de la supply chain et du process de vente. Autrement dit, ceux qui savent fabriquer ou sourcer un produit et le connecter à des consommateurs, mais n'en savent pas bien long sur la vente en ligne ou la gestion de stock et les expéditions de produits. Symphony revendique un volume de ventes réalisées grâce à ses outils multiplié par six entre 2013 et 2014, qui pourrait atteindre 1 milliard de dollars en 2016. La start-up, qui prend une commission fixe par vente réalisée, se positionnera aussi, début 2015, sur un outil permettant aux marchands de créer leur e-boutique au travers d'une simple interface en drag-and-drop.

 

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Peter Jackson, PDG de Ziploop © F.Fauconnier / JDN

Ziploop : le porte-monnaie mobile de tous les achats

Ziploop est un porte-monnaie électronique qui facilite les achats et les retours produits. Ses utilisateurs peuvent d'abord utiliser Ziploop pour organiser leurs factures et tickets de caisse, préalablement photographiées, scannées ou envoyées par mail sur leur compte. Il est ensuite possible de les trier par enseigne, date, lieu ou mot-clé, ce qui permet de les retrouver simplement pour demander un retour ou un échange, faire jouer la garantie ou juste suivre ses dépenses. Ziploop permet aussi de gérer ses coupons et avantages de fidélité. On les envoie sur son compte de la même manière, on utilise le code-barre pour les utiliser en magasin ou en ligne et on reçoit une alerte quelques jours avant leur expiration. Le service sert également à suivre les dernières tendances en sélectionnant les boutiques dont on désire voir les dernières nouveautés comme les promotions spéciales, et en plaçant des produits dans une whishlist. "Côté marchand, Ziploop agrège toutes ces informations dans une base de données qui nous permet d'analyser les ventes et les comportements d'achat par lieu, par enseigne... et d'aider les marchands à faire émerger une véritable fidélité sur mobile" précise Peter Jackson, PDG de Ziploop.

Brickwork Software : maximiser l'engagement web-to-store

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David Munczinski, fondateur et PDG de Brickwork Software © F.Fauconnier / JDN

Alors que 90% des ventes se produisent toujours en boutique, les trois quarts des consommateurs américains débutent leur parcours d'achat sur Internet ou sur mobile. Fondée fin 2013 à New York, Brickwork se donne pour mission de créer un parcours sans couture pour envoyer les internautes dans les points de vente physiques. Pour ce faire, elle offre d'abord aux magasins une présence online. Elle engage les consommateurs qui font leurs recherches en ligne avec de nouveaux contenus et "calls-to-action", qui les poussent à entrer en boutique avec une intention d'achat plus élevée. Au programme de sa plateforme : des pages immersives pour les boutiques, des widgets e-commerce, des fonctionnalités de prise de rendez-vous ou d'autres services, un module pour les événements et les promotions... Et bien sûr, elle fournit aux équipes de vente des boutiques une application d'administration qui leur permet d'adresser les consommateurs avec des outils dédiés de marketing digital local et de CRM. "Grâce à nos outils, le vendeur a pu préparer le venue du consommateur, dont l'expérience est donc considérablement améliorée, explique David Munczinski, fondateur et PDG de Brickwork Software. A tel point que nos clients voient d'excellents résultats : en moyenne les ventes sont multipliées par 3 chez les clients actifs, par 4 chez les clients existants et par 5,5 chez les nouveaux clients." Un autre intérêt de la plateforme SaaS de Brickwork par rapport aux solutions web-to-store classiques réside également dans son caractère scalable, apte à absorber de grandes quantités de points de vente.