Les conseils d'entrepreneurs du Web aux TPE 3. Bien gérer le financement

Pour réussir son développement, la question du financement est bien sûr cruciale.

Aides et subventions

Toutes les TPE ne lèvent pas des fonds. En revanche, "chaque entreprise peut trouver des subventions, assure Patrice Magnard. Il en existe finalement beaucoup plus qu'on ne le croit, il suffit de les chercher". Le fondateur d'Alapage et de Maxicours cite notamment les pôles de compétitivité et les diverses aides régionales.

Associés

Pour Jean-Baptiste Rudelle, s'entourer de bons associés est une des clés du succès. A condition qu'ils travaillent à plein temps dans la société et que leurs domaines de compétences se complètent. Attention cependant à prévoir, dans le pacte d'actionnaires, une redistribution des parts dans le capital si des associés décident de lever le pied.

Patrice Magnard conseille également de bien choisir ses associés et répartir équitablement les parts. S'il n'y a qu'un créateur d'entreprise et plusieurs associés par exemple, il est normal que le fondateur détienne davantage. En cas de désaccord plus tard entre dirigeants, cela peut éviter des situations délicates pour l'entreprise.

Investisseurs

Chacun s'accorde à dire qu'une entreprise qui veut grandir doit ouvrir son capital. "Il n'y a rien de pire que d'avoir une bonne idée mais de ne pas avoir les moyens dela mettre en place, explique Jean-Baptiste Rudelle. Pas besoin de lever des millions, mais il faut pouvoir se développer".

Une levée de fonds doit correspondre à une phase précise de développement. "Il faut avoir un plan de croissance sur plusieurs années, avec les étapes de financement correspondantes", explique Gilles Babinet.

Comment gérer la dilution du capital qu'entraînent les levées de fonds ? Pour Patrice Magnard, trop de créateurs d'entreprises cèdent facilement leur part. "Chaque point de capital vaut beaucoup d'argent. Il faut essayer de ne pas être trop rapidement minoritaire. L'idéal est de commencer avec 60 ou 70 %, pour conserver le contrôle après la première levée de fonds".

Un avis que ne partage pas Jean-Baptiste Rudelle : "Je préfère avoir un peu de beaucoup plutôt que beaucoup de peu".