Kickstarter durcit ses conditions d'utilisation pour rassurer ses backers

Kickstarter durcit ses conditions d'utilisation pour rassurer ses backers La plateforme de financement participatif ne sera plus si laxiste avec les projets financés qui n'aboutissent pas.

La start-up française Lima est loin d'être le seul projet Kickstarter à avoir –à tort ou à raison- inquiété ses soutiens (lire : 'Soupçonné de fraude par ses soutiens Kickstarter, Lima s'explique", du 01/10/14). Plusieurs entrepreneurs, après une levée considérable, ont annulé le projet pour diverses raisons. D'autres ont sûrement profité du site pour monter une arnaque. Toujours est-il que Kickstarter, jusque-là plus laxiste sur le sujet, a  modifié le 19 septembre dernier ses conditions d'utilisation. Les nouvelles règles seront appliquées pour tous les projets lancés après le 19 octobre.

En cas d'échec, terminer le projet de manière alternative

"Si un créateur ne peut pas finir son projet et livrer les récompenses, il a échoué à remplir les obligations basiques de ce contrat, décrivent les nouvelles règles. Pour arranger les choses, il doit faire tous les efforts possibles pour trouver un autre moyen de mener le projet à la meilleure fin possible pour ses soutiens." Les porteurs de projets se doivent alors d'expliquer où ils en sont de manière transparente et comment les fonds levés ont été utilisés. Ils doivent justifier pourquoi le projet n'est pas allé à terme. Enfin, ils doivent proposer des remboursements pour les récompenses non accordées, "ou alors expliquer comment les fonds seront utilisés pour terminer le projet sous une forme alternative". Dans ce cas, les créateurs auront, selon Kickstarter "remédié à la situation" et rempli leurs obligations. Si toutes ces règles ne sont pas respectées, les porteurs de projet risquent une action en justice de la part des soutiens.

Eyez : 350 000 dollars volatilisés

Car si Kickstarter a connu de nombreux succès, il a aussi enregistré quelques échecs. A l'image d'un projet de jeu de science-fiction baptisé Clang, qui a levé plus de 500 000 dollars, finalement été annulé plus de deux ans après sa création. Ou du projet d'imprimante 3D pour particuliers The Buccaneer, qui avait levé 1,4 million de dollars et devait être livrée à partir de février dernier, avant d'être repoussé à mars 2015. Un retard qui a poussé de nombreux soutiens à réclamer le remboursement. Ce qui semblait être un investissement judicieux a aussi rapidement mal tourné pour les 2 106 soutiens du projet Eyez, HD VideoRecording Glasses for Facebook. Les lunettes étaient censées permettre d'enregistrer sous format vidéo ce que nous voyons à travers les verres puis uploader le résultat sur Facebook. Les fondateurs de ZionEyez ont levé 343 415 dollars... avant de disparaitre dans la nature (lire : "Ces campagnes Kickstarter qui sont tombées à l'eau", du 17/07/13).