Publicité : The Moneytiser veut remplacer Google auprès des petits éditeurs

Publicité : The Moneytiser veut remplacer Google auprès des petits éditeurs RTB, vidéo, native ads... La start-up lancée par le fondateur d'Horyzon Media veut ouvrir les plus petits sites aux nouvelles tendances de la pub.

Le fondateur de la régie publicitaire, Horyzon Media (qu'il a revendue au groupe Solocal en 2007), Augustin Ory se lance dans un nouveau projet avec sa nouvelle plateforme publicitaire : "The Moneytizer". Son projet : concurrencer Google dont la régie est aujourd'hui omniprésente auprès des petits et moyens éditeurs. Un marché juteux sachant que, comme le rappelle Augustin Ory, "il existe 172 millions de sites dans le monde et il s'en crée près de 700 nouveaux par minute".

Avec son associé, Cyril Clément, un ancien de Lagardère Publicité, il espère casser le réflexe actuel qui consiste chez les petits éditeurs à aller voir Google au moment de monétiser leur inventaire, faute d'alternative pratique et intéressante. Il prétend dans cette optique leur ouvrir les portes de toute un pan du secteur de la publicité qui se refusait jusque là à eux. "Programmatique, native ads, vidéo... Le marché de la publicité a beaucoup évolué ces dernières années en laissant un peu les petits acteurs sur le côtés. Ils doivent se contenter de formats très et trop classiques type bannières ou AdSense", explique Augustin Ory.

Sur cette nouvelle plateforme, une fois que l'éditeur a choisi les formats qu'il veut diffuser (de la bannière classique aux native ads industrialisées, en passant par la vidéo), l'algorithme de The Moneytiser va, pour chaque impression, challenger ses différents partenaires et faire remonter la publicité du plus offrant en termes de CPM. Criteo, Rubicon Project, Nexperf.... La start-up a déjà signé avec 28 partenaires acheteurs auprès desquels elle va se plugger.

Un recrutement "à l'ancienne"

Côté éditeurs, The Moneytise revendique déjà 180 sites inscrits à sa plateforme et un taux de refus de l'ordre de un sur trois. "Nous faisons certes de la long tail mais voulons rester dans du contenu de qualité", explique Augustin Ory. Les sites aux contenus polémiques, de caractère sexuel ou autres sont laissés de côtés. Le recrutement se fait essentiellement "à l'ancienne", avec 4 personnes qui sont chargées de contacter les éditeurs par téléphone et par mail. "Nous avons également un budget AdWords qui nous permet de nous positionner sur des mots clés stratégiques", précise Augustin Ory. Pour l'instant financé sur fonds propres et par un business angel, l'entrepreneur ne se fixe aucune limite et espère être présent dans 10 ou 15 pays d'ici trois ou quatre ans, à la faveur d'un modèle facilement scalable. "L'essentiel des accords que nous signons avec les acteurs de la publicité sont de portée internationale".