O2 dépasse BT et devient le 1er opérateur du Royaume-Uni


Parts de marché, déclin de la téléphonie fixe, usages des consommateurs… Le régulateur britannique décortique le marché des télécoms.

La filiale O2 du groupe espagnol Telefonica a dépassé le groupe British Telecom, lui prenant la place de premier opérateur du Royaume-Uni en 2008, d'après le rapport publié hier par le régulateur britannique du secteur, l'Ofcom. O2, qui était déjà le premier opérateur du pays en termes de ventes, enregistrait l'an dernier 21,5 millions de clients (soit 19,5 % de part de marché), contre 20,6 millions chez British Telecom.

Le rapport de l'Ofcom souligne de plus le déclin de la téléphonie fixe. Son chiffre d'affaires est ainsi passé de 9,3 milliards de livres (10,9 milliards d'euros) en 2007 à 9 milliards de livres (10,6 milliards d'euros) en 2008. Une tendance dont British Telecom ressent particulièrement les effets, puisque ce segment ne représente plus que 28 % de ses revenus annuels, contre 31 % un an avant. En 2010, le nombre d'appels émanant de terminaux mobiles dépassera ceux passés depuis des lignes fixes.

L'Ofcom a également interrogé les consommateurs sur les dépenses qu'ils seraient disposés à réduire étant donné la récession économique. Seuls 19 % diminueraient leurs dépenses en mobile, 16 % leurs abonnements à la télévision et 10 % leur accès Internet. Parallèlement, 47 % iraient moins au restaurant et 41 % reverraient leurs vacances à la baisse.

Le rapport établit en outre que les consommateurs britanniques paient de moins en moins pour les services de communication, tout en les utilisant de plus en plus. Par exemple, ils passent en moyenne 25 minutes par jour sur Internet, soit 9 minutes de plus qu'en 2004, mais la dépense Internet moyenne par foyer a chuté de 11,37 livres en 2007 à 10,78 livres en 2008 (c'est-à-dire de 13,4 à 12,7 euros). Ils adoptent enfin de nouvelles façons de réaliser des économies. Ainsi, au premier trimestre 2009, 46 % achetaient des services télécoms sous forme packagée (triple play par exemple), contre 39 % un an plus tôt.