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| Photo © JDN / Cécile Debise |
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" L'effort d'adaptation que nous recommandons à l'Etat, les entreprises l'ont déjà réalisé " |
Vous demandez beaucoup à l'Etat et aux administrations. Mais les entreprises françaises, et notamment les plus grandes, n'ont-elles pas un rôle à jouer ?
Michel Pébereau. L'effort d'adaptation aux changements de notre environnement que nous recommandons à l'Etat, les entreprises françaises l'ont déjà réalisé pour ce qui les concerne. Elles le poursuivent en permanence, ce qui est indispensable pour rester dans la course. Qu'elles soient petites, moyennes ou grandes, grâce à la mobilisation de leurs équipes, elles ont fait face à la montée de la concurrence et à la révolution des technologies de l'information au cours des quinze dernières années : elles ont formidablement amélioré leur compétitivité. Elles sont dans de nombreux domaines des champions européens ou mondiaux, du ciment et du verre aux services financiers et à la publicité en passant par le luxe, l'agro-alimentaire, l'automobile, la restauration collective, le BTP... Les Français peuvent être fiers des performances de leurs entreprises dans la compétition mondiale. Au même titre que de celles de leurs champions sportifs.
La France en tire avantage. En matière d'impôts bien sûr. Mais aussi à bien d'autres titres. Prenons l'exemple de BNP Paribas. En matière d'emploi : notre groupe a recruté 4.000 personnes en France en 2006, soit la moitié de ses recrutements mondiaux. En matière de formation aussi : nous ne cessons de développer nos offres de formation en alternance et nous sommes, avec 1.200 apprentis ou équivalents, l'un des tous premiers acteurs du pays dans ce domaine. Et puis en matière d'investissement : nous avons d'importants programmes de dépenses immobilières, mobilières, informatiques.
Et comme entreprise citoyenne : BNP Paribas est par exemple très investie dans les quartiers dits difficiles, à la fois comme partenaire associatif et comme employeur, ce qui nous permet de constater que la réalité du terrain est souvent bien plus riche en raisons d'espérer que nous le laissent croire certains discours ou certains reportages. Nous faisons le même constat dans le domaine du micro crédit : notre partenariat avec l'ADIE nous a permis de soutenir la création de 1.400 entreprises par des chômeurs ou des Rmistes sur 2 ans.
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