Qui a prêté de l'argent à la Grèce, à l'Espagne et au Portugal ? Dans les caisses de retraite

les actifs du  fond de réserve.
Les actifs du  fond de réserve. © JDN

Même déficitaires, les organismes de retraite jonglent avec des milliards d'euros, qu'ils délèguent généralement à des sociétés de gestion.

S'il est encore trop tôt pour connaître exactement l'exposition des caisses Agirc et Arrco (cadres et salariés) aux obligations grecques, celle-ci peut être estimée  à moins de 4 % et "sera documentée dans les comptes 2009", explique Philippe Goubeault, le directeur financier des deux caisses de retraite  complémentaire. Qui précise : "Cela ne nous inquiète pas outre-mesure. Il s'agit davantage de mouvements de marché spéculatifs, déclenchés par les agences de notation, que d'un risque réel de faillite de l'Etat grec". Il a cependant été demandé aux sociétés de gestion de "suivre ces investissements  de très près". Des sociétés de gestion dont la position actuelle est plutôt de conserver les obligations détenues.

L'Agirc et l'Arrco sont exposées à une hauteur inférieure à 4%

L'Agirc et l'Arrco ne sont pas les seules caisses complémentaires concernées. Dans son rapport de gestion 2008, la RAFP, la retraite additionnelle de la fonction publique, donne la composition de son portefeuille obligataire : 5,6% des obligations sont espagnoles, 3,3% sont grecques, 3,3% portugaises.

Egalement concerné, sans que l'on puisse en connaître le détail : le fonds de réserve des retraites, dont la mission est d'assurer le financement futur des retraites. Au 31 décembre 2008, son portefeuille obligataire s'élevait à 11,82 milliards d'euros, dont 47,6% constitués de dette souveraine. Seule précision, 960 millions d'euros d'obligations ont été confiés à six sociétés de gestion.