Les property managers en route vers la croissance, mais modérée

Les property managers en route vers la croissance, mais modérée La hausse d'activité des spécialistes de la gestion juridique et administrative de biens immobiliers sera notamment portée par le green management.

Les property managers, ces professionnels qui prennent en charge les relations entre les propriétaires de biens immobiliers et leurs différents interlocuteurs (prestataires externes, clients), devraient enregistrer une progression de 3% de leur activité en 2016 et en 2017, après +2,5% en 2015, selon l'étude, "Le marché du property management", publiée par Xerfi.

Traitement, estimation et prévisions Xerfi / Source : Xerfi d’après Greffes des tribunaux de commerce +Xerfi

A qui attribuer l'accélération de la croissance anticipée par le cabinet d'analyses ? Deux facteurs impacteront très positivement l'activité des property managers dans les années à venir. Un, les asset managers auront la volonté de se "recentrer sur leur cœur de métier, à savoir la valorisation des biens, en laissant à des spécialistes les tâches administratives voire des missions comme l’aide à la commercialisation", pressentent les auteurs de l'étude.

Les marges des property managers devraient baisser en 2015

Deux, l'évolution des besoins des clients et la complexification de la gestion non résidentielle qui en découle. "Le poids des enjeux environnementaux dans la gestion immobilière s’est accru depuis une dizaine d'années, explique Xerfi. L’excellence environnementale, ou "valeur verte" s’impose désormais pour les investisseurs et les propriétaires comme un moyen de valorisation du patrimoine." C’est-à-dire qu'entre deux biens similaires, le plus coté est celui qui affiche les meilleures performances énergétiques. Mieux, "d’après les indicateurs spécifiques mis en place par l’organisme IPD, la performance financière des biens "verts" certifiés dépasse celle des bâtiments équivalents non labellisés", rappelle notre partenaire. Afin de répondre à ces nouvelles demandes, les property managers proposent des offres de green management. Adyal a par exemple lancé en décembre 2014 une offre intégrant un outil de comptage des consommations énergétiques à destination des bâtiments tertiaires.

Mais la prise en compte par les property managers de ces nouveaux enjeux nécessite une refonte de leur business model. Or qui dit refonte de business model dit alourdissement de charges. D'où un taux d'excédent brut d'exploitation (EBE) attendu en baisse par Xerfi. Pour 2015, seulement. "A partir de 2016, les entreprises retrouveront un peu plus de souplesse pour relever les prix, et leurs coûts progresseront moins vite car elles auront avancé dans la transformation de leur business model. Leurs marges d’exploitation devraient donc repartir à la hausse."

Source

L'étude "Le marché du property management" est publiée par Xerfi, éditeur indépendant d'études économiques sectorielles.