Pourquoi la taxe d'ordures coûte de plus en plus cher Une collecte mal gérée et des structures mal adaptées

L'organisation elle-même de la collecte ou du traitement laisse aussi à désirer. Un tiers des collectivités assure la collecte des ordures ménagères six à sept fois par semaine, selon UFC-Que Choisir. C'est le cas à Paris par exemple, où les camions passent sept jours sur sept. Parfois, les parcours de ramassage sont excessivement longs, en raison de l'étalement urbain. La Cour des Comptes cite l'agglomération de Metz, où les tournées varient de 35 km par jour en centre-ville à 70 km dans les communes rurales. Or, le porte-à-porte systématique n'est pas toujours nécessaire. "Les collectivités locales qui misent sur l'apport volontaire en déchetterie ou dans des conteneurs font de sérieuses économies", assure UFC-Que Choisir.

de nombreuses communes bénéficient encore d'une fréquence de collecte élevée.
De nombreuses communes bénéficient encore d'une fréquence de collecte élevée. © JDN

Autre poste de dépense : le traitement des déchets. A Toulon, par exemple, l'unité de valorisation énergétique conçue à l'origine pour l'incinération de plus de 270 000 tonnes de déchets ménagers par an, n'en aura reçu que 229 717 tonnes par an entre 2003 et 2008. Une sous-exploitation problématique, vu les coûts fixes d'une telle structure. Pour limiter les surcapacités et parvenir à une équilibre financier, certains incinérateurs acceptent des déchets privés d'industriels.