Les électeurs vont apprendre à faire confiance au vote électronique

Le vote électronique en est à ses prémices. Les débats et discussions permettent de perfectionner ce vote et de l'adapter au mieux aux besoins de chacun. Avec une communication adaptée, les électeurs sauront accorder leur confiance au vote électronique.

Les avantages du vote électronique laissent envisager un bel avenir aux machines. Les bureaux de votes français ont de plus en plus de mal à trouver des volontaires pour dépouiller les votes, et ces derniers se déplacent bien souvent moyennant subsides. La mise en place d'une machine à voter permet de combler ce manque, avec un coût d'équipement rentabilisé en moins de quatre scrutins.

Par ailleurs, le dépouillement automatisé offre aux médias un accès plus rapide à des résultats de vote fiables et précis. Troisième avantage : à l'heure où l'on évoque de plus en plus la notion de démocratie participative, les machines à voter procurent  une facilité de mise en place pour d'éventuels référendums locaux, et ce à moindres coûts pour les communes.


Une implémentation modérée

L'adoption du vote électronique ne sera pas immédiate. Le minitel a mis 10 ans avant d'être utilisé par les français. Sept ans ont été nécessaires pour que la majorité des internautes adhèrent à l'achat sur Internet. De la même façon, les gens vont apprendre à faire confiance au vote électronique.

C'est cette confiance de l'électeur qui sera déterminante. Quand il sera suffisamment informé des processus de certification, de l'agrément donné par le ministère de l'Intérieur et des différents points de sécurité validés par les machines, l'électeur apprendra à avoir confiance. Reste que la communication actuelle autour de ces facteurs de sécurité s'avère trop limitée.
 

Une adaptation aux besoins

Chaque idée avancée pour mieux adapter la machine au processus électoral lors de débats ou de discussions est prise en compte. Nous n'en sommes qu'au début du vote électronique, les machines doivent bien sûr s'adapter.

Le gros débat actuel concerne la lenteur des bureaux de vote lors des élections du 22 avril. Or, la machine n'est pas la cause de cette lenteur - qui a été vécue dans les bureaux proposant ou non le vote électronique - mais le fait que le nombre de bureaux de vote est trop restreint comparé au nombre d'électeurs en croissance. Face au taux de participation massif de cette élection de 2007, les communes, qui avaient diminué le nombre de bureaux de vote, se sont retrouvées saturées.

Par ailleurs, une fois le code électoral adapté à l'implantation des machines, le flux pourra être amélioré, avec notamment une identification et un émargement électronique.