L’évaluation : une préoccupation majeure des équipes formation
La formation est une activité économique à part entière qui ne peut, ni ne doit, ignorer l'évaluation de sa performance faite par ses clients. Une occasion certaine d'amélioration de son offre.
La volonté d’évaluer les formations dispensées aux collaborateurs ne
cesse de croître. Les équipes Formation lancent de plus en plus
d’initiatives, mais selon différents sondages (1), plus de 90%
des entreprises se contentent du questionnaire d’évaluation en fin de
formation. Certaines expérimentent d’autres approches visant à apprécier
l’impact des formations sur la performance collective et recherchent des moyens
afin d’être plus efficaces dans la conduite de ce type de projets.
Plusieurs raisons à cette
évolution :
- Tout d’abord, les contraintes réglementaires concernent de plus en plus
d’entreprises au-delà des obligations liées à des secteurs industriels comme la
banque, la restauration collective, l’industrie pharmaceutique ou encore la
chimie, ou à des activités obéissant à des règles strictes. Elles imposent aux
entreprises non seulement de former leurs collaborateurs mais aussi d’en
apporter la preuve.
- Les équipes formation ont également de plus en plus besoin de justifier
les budgets consacrés à la formation – ces derniers représentant en moyenne
3,5% de la masse salariale et pouvant dans certaines entreprises atteindre 5 à
6%. Elles doivent donc apporter des preuves de la valeur ajoutée des formations
organisées, voire quantifier un retour sur investissement.
- Enfin, tous les départements de l’entreprise doivent à leur façon contribuer
à la performance globale. La formation n’échappe pas à la règle et doit
démontrer en quoi elle a favorisé la croissance de l’activité – et du chiffre
d’affaires.
D’autres facteurs jouent également
en faveur de l’évaluation des formations. Ainsi, outre un nombre croissant d’entreprises
souhaitant évaluer l’efficacité des dispositifs mis en place, ce sont les types
d’items évalués qui s’élargissent.
Certes une majorité d’entreprises se contentent encore d’évaluer
uniquement le degré de satisfaction des stagiaires. Mais certaines commencent à
vouloir aussi tester l’acquisition des compétences, évaluer les changements
d’ordre comportemental de l’apprenant suite à sa formation, voire quantifier
l’impact de la formation sur les indicateurs de performance économique. A terme, ce sont les cinq niveaux de l’échelle de Kirkpatrick-Philips
qui seront passés en revue lors du processus d’évaluation.
Une fois l’intention
d’évaluer avérée, l’enjeu est de mettre en place cette évaluation de façon
efficace et pertinente. Par exemple, toutes les formations n’ont pas vocation à
être évaluées, en tout cas pas avec le même niveau de profondeur. Les
entreprises se concentreront sur les formations stratégiques et/ou
obligatoires.
Dans l’ensemble, les
entreprises s’appuient sur leur plate-forme de LMS pour conduire l’évaluation. Tous
les appels d’offres de LMS comprennent aujourd’hui un chapitre dédié, qui s’est
étoffé au fil des années et qui révèle des attentes fortes en matière de
fonctionnalités.
Surtout, les entreprises
s’engageant dans la voie de l’évaluation devront veiller à quatre points clés
pour assurer le succès de leur démarche :
- elles devront s’assurer que la solution logicielle utilisée ne rajoute
pas de complexité aux processus métier liés au dispositif formation qui sont
eux même déjà sophistiqués.
- il est important d’utiliser une solution qui propose des pistes
d’amélioration en cas de non atteinte des objectifs fixés.
- la solution devra privilégier une approche collaborative et en mode
projet. Mettre en œuvre une démarche d’évaluation demande d’impliquer et de
coordonner de nombreux intervenants (stagiaire, managers, décideurs, équipes
formations, RH, achats…), d’appliquer des workflows métier, de s’inscrire dans
une durée donnée et de répondre à des impératifs budgétaires.
- la solution sera intégrée avec les autres modules du LMS pour faciliter
l’exécution des workflows qui souvent sont liés au déroulement de la formation
elle-même, ainsi que pour centraliser les données - ce qui simplifiera à terme
l’édition de rapports ou relevés d’activité.
[1] Etudes du livre blanc Fefaur "l'évaluation au cœur des dispositifs de formation"