Négocier, un talent mis en pratique lors de la première épreuve de La Croisée des talents

Arrivés tôt dans la matinée et après un petit déjeuner au Casino Barrière, les candidats sont prêts à attaquer la première épreuve de négociation. L'ouverture officielle de la compétition se fera après un discours de la présidente de l'association, Julia Ferhat.

Épreuve d’ouverture de la Croisée des talents, la négociation est un jeu de rôle réunissant les 400 participants pour deux matchs. Les étudiants doivent montrer leur capacité à créer un échange constructif en s’affirmant mais aussi en acceptant des concessions afin de trouver le meilleur accord possible. Pour chaque match, les objectifs des candidats sont différents mais pas totalement opposés : le plus important est alors de comprendre les objectifs de chacun pour arriver au meilleur compromis.

Les sujets sur lesquels planchent les étudiants sont conçus par Eric Le Deley et Thomas Fraudet, professeurs de négociation à Reims Management School. Les scénarios mettent les candidats en situation réelle : les contrats négociés sont le plus concret possible et les rôles proposés sont susceptibles d’être ceux tenus par les candidats eux-mêmes dans un futur proche. Lors de l’édition 2012 par exemple, le premier match de négociation portait sur un contrat de location courte durée de voiture électrique. Les étudiants tenaient le rôle d’un banquier, d’un représentant d’un syndicat de commune ou d’un fabricant de voitures électriques. Cette matinée est orchestrée par un professionnel de CGI Business Consulting qui donnera aux étudiants de précieux conseils en matière de négociation. Il viendra appuyer ses propos en analysant la vidéo d’un match de négociation, prise le matin même, entre le premier et le deuxième tour. Les points généralement soulignés sont surtout de ne pas oublier que la négociation est avant tout un échange actif basé sur des faits, de bannir toutes phrases négatives et enfin de rester soi-même !

Les étudiants se prennent généralement rapidement au jeu, même ceux qui débutaient cette épreuve avec des a priori négatifs. C’était le cas en 2012 de Sabrina Ihaddaden, étudiante aux Arts et Métiers de Lille, qui confiait qu’elle pensait de prime abord « être rebutée ou complexée d’être une ingénieure », et pourtant qu’elle avait « adoré l’épreuve de négociation et beaucoup aimé les échanges avec les autres candidats ».

C’est un logiciel mis au point pour l’occasion qui décidera des meilleurs « deals » négociés. En fonction de leur classement mais aussi de leurs choix, les candidats seront affectés à une des trois épreuves suivantes : 160 participeront à la gestion de projet, 120 participeront au recrutement de talents et 80 participeront à la campagne de communication.

Les candidats se retrouveront dès le lendemain matin pour disputer ces épreuves. En effet, l'après-midi de la première journée est dédiée à un forum de recrutement organisé en marge de la compétition où entreprises et étudiants se rencontreront.