Le bien être au travail s’affichera à la Bourse et l’Ange, à la table des actionnaires, remplacera la Bête.

Le label ventant les qualités d’un produit sur un autre à fait ses preuves commerciales dans des domaines aussi divers que le bio ou les économies d’énergie. Ne serait-il pas, dans celui du stress en entreprise, une solution efficace pour y développer vraiment le « bien être au travail » ?

Nous connaissions déjà le label bio dans les magasins d’alimentation. Il fut plutôt bien accueilli puisque selon une étude de « 60 millions de consommateurs » publiée en juillet 2013, 71% des Français font aujourd’hui confiance aux produits bios et les deux tiers des consommateurs s’en servent dans leur alimentation. L’industrie du Bio est devenue une réalité.

Mais voici le dernier étiquetage en date qui arrive, celui qui va demain inonder nos marchés : l’étiquetage nutritionnel des aliments. Du vert au rouge en passant par le rose, l’orange et le rose fuchsia ces pastilles seront censées renseigner sur la qualité nutritive des produits mis en rayon. Et « cela  marchera » !! 

L’ « idéogramme »  remplace peu à peu l’ « écriture » trop compliquée et surtout illisible par le plus grand nombre.  Ce phénomène commença  en 1992 avec l’étiquette énergie, maintenant bien connue, et qui résumait par l’image d’une moitié de petite pyramide les caractéristiques d’un produit  concernant ses performances énergétiques. D’abord placée sur les appareils électroménagers, elle fut ensuite étendue au secteur automobile puis à l’immobilier. Elle permet depuis en un « clin d’œil » de savoir si un article, un lieu à vivre,  est plus énergivore qu’un autre.

Pourrions-nous imaginer un instant la même démarche au sujet du stress.

La bataille contre le stress au travail est loin d’être gagnée car en face de cette idée, généreuse et intelligente, se trouve la table des actionnaires et les cours de la bourse. Il faut donc retourner la situation sans s’opposer à l’argent et au profit mais en démontrant que justement l’argent et le profil pourraient être dans le camp du bien-être en laissant de coté le stress.

Expliquons-nous. Le stress a été plus ou moins instrumentalisé en entreprise dans un souci de rentabilité sous prétexte qu’un collaborateur stressé serait plus rentable. Nous affirmons le contraire en nous basant sur les études canadiennes qui ont démontré qu’un salarié en bonne santé fait gagner plus d’argent à son entreprise que s’il reste malade au travail.

Le stress faisant appel aux bas instincts de lutte pour la vie nous pourrions donc l’identifier à la « Bête ». Bien sur, vous l’auriez deviné, en face, s’opposant à cet état de fait destructeur, se trouve le « bien être » que nous pourrions symboliser par un…………….. « Ange » ! L’Ange qui obtient par la calme et la concertation, la même chose que la « Bête » mais avec les dégâts sur la santé en moins.

Il suffirait alors de  définir les conditions dans lesquelles un produit est construit et finalisé du début à la fin de sa « chaîne de production ».  

Deux produits identiques et concurrents, l’un fabriqué par l’entreprise A dans un contexte de conflits sociaux, de suicides et de scandales financiers retentissants, et un autre, sorti sans problèmes des chaines de montages de l’entreprise B avec peu de conflits, une réputation de respect au sein de l’entreprise pour tout le personnel, peu d’arrêts de travail et aucune « affaires » ou scandales financiers.

Il serait donc normal que l’entreprise B, qui en plus est reconnue de façon notoire pour sa gouvernance et sa gestion du travail de qualité, le suivi psychologique et médical des équipes et une prévention systématique des conflits reçoive chaque année, de la part des organismes spécialisés un « Ange » en étiquetage sur ses produits.

L’entreprise A,  avec ses arrêts de travail, ses suicides et ses scandales boursiers, « prend » régulièrement une « Bête » comme marque de fabrique et ce serait donc une « Bête » aussi qui « venterait » ses produits. Vers quel logo pensez vous que les consommateurs se dirigeront à prix égale entre les deux produits l’un présentant l’  « Ange » ou la « Bête » ?

Si vous avez encore une hésitation et doutez toujours de la force que peut avoir l’affect sur les objets voyons l’exemple suivant. Vous devez acheter votre résidence dans un lotissement, et vous avez le choix entre deux maisons. Les deux maisons sont identiques et vendues au même prix. Pourtant vous apprenez que dans une maison s’est produit un drame épouvantable et dans l’autre ce sont des gens qui partent à la retraite et rien ne s’y est passé. Quelle maison achèterez-vous ? Celle du drame ou celle des retraités sans problème ?

 Ainsi pourrait-il en être des produits vendus dans le commerce. Ceux portant le sigle « sans stress » symbolisé par l’  « Ange » et ceux estampillés «avec stress » représenté par  la  « Bête » en étiquetage.

A ce moment la et à ce moment seulement nous prenons le pari que le « Bien Être » deviendra une valeur  de cotation boursière et que l’ « Ange » aura sa place réservé à la table des actionnaires.