La pensée cyclique

Notre pensée, tout comme les saisons, passe d’un état à un autre, d’une émotion à une autre, et parfois nous nous retrouvons inlassablement au même endroit, à douter, craindre et spéculer négativement. Apprenons à sortir de nos cycles de pensées négatives.

Notre raisonnement crée le monde que nous percevons.  Et parfois, dans nos pensées, nous retombons inlassablement sur les mêmes impressions. Une forme de pensée cyclique. Que signifie cette forme de pensée ? Un raisonnement qui tourne en rond. Cycle après cycle, repassant par les mêmes tourments.

 

Par exemple, lorsque vous vous sentez positif et sûr de vous, confiant dans vos productions et autres et que le lendemain vous ne vous sentez plus vraiment à la hauteur, et que le surlendemain vous êtes de nouveau confiant, vous êtes sûrement dans une forme de pensée que nous pourrions qualifier de cyclique.  Nous parlons d’une journée à une autre mais nous pourrions aussi parler d’une heure à une autre, voir même de minute. Nos pensées suivent un cycle qui lui est propre.

Up and down  


Les up and down sont une forme de pensée cyclique où nous passons d’un état à un autre sans que, forcément, un événement ne nous ait plongé dans un état positif ou négatif. A l’intérieur de vous, vos pensées vous font vaciller constamment entre les deux pôles. Plusieurs raisons à cela. Vous pouvez être en train de vivre une problématique qui vous est propre et qui vous tourmente. Vous pouvez avoir pris l’habitude d’observer la vie avec angoisse. Ou peut-être que vos problématiques de vie et les sentiment négatifs qui s’y rattachent tendent à se poser sur votre quotidien.

 

Dans le concret de nos vies, qu’est-ce que cela donne  des impressions similaires dans divers espaces de notre quotidien. Impression de ne pas être à la hauteur un peu partout. Impression que l’on n’arrivera pas à réaliser tel ou tel but professionnel puis privé, privé puis professionnel, et ainsi de suite. Notre état intérieur touche à tous les espaces de nos vies.

 

Finalement, vous n’arrivez pas à vous tranquilliser puisque votre pensée vous ramène constamment dans le même espace  : le doute. Vous pouvez, par exemple, ressentir que vous n’allez pas y arriver, réaliser de manière empirique que vous avez en fait réussi et continuer à avancer avec cette impression que la prochaine production professionnelle, vous n’y arriverez pas. Vos réussites de la veille ne vous rassurent pas sur la suite de votre parcours. Le doute revient de manière ponctuelle sur votre route.

Comment comprendre la pensée cyclique ?  


Vos cycles de pensées sont à l’image de ce qui vous insécurise dans votre vie. Pour certains, cela va concerner leur identité propre : impression de ne pas être à la hauteur, d’être inférieur à tel ou tel personne, sans compétences, etc. ; pour d’autres, cela se pose sur ces individus qui nous accompagnent sur le chemin de nos vies. Impression d’être jugé, abandonné, rejeté, perdre confiance alors que la confiance était installée et ainsi de suite. C’est, en quelque sorte, comme revenir constamment à la même case départ dont nous nous étions éloignés par la force de nos raisonnements.

 

En fait, cette case départ existe en nous parce qu’elle porte en elle toutes les angoisses et traumatismes petits ou grands que nous avons engrangés. Et l’autre est souvent victime de cette pensée puisqu’il symbolise pour nous, en nous, notre propre insécurité intérieure. Ainsi vous pourriez faire confiance à votre collègue un jour, puis ressentir pour un détail que vous ne pouvez pas croire en lui. Ou vous pourriez être sûr que votre Boss est satisfait de vos productions professionnelles et la seconde d’après penser qu’il vous voit d’un autre œil. Le problème n’est pas en l’autre, mais en vous qui n’êtes pas constant dans les conclusions que vous établissez sur vous ou sur autrui.

Des pistes  


Pour sortir de ce type de pensées et rester constant sur les acquis, observez là où votre type de pensées se répète. Si vous avez constamment l’impression d’être abandonné, ou jugé, vous avez de fortes chances de vous tromper dans votre appréciation de la réalité. Par contre, cela vous donne un indice important sur vous-même : ce que vous répétez concerne votre crainte intérieure. Cette crainte intérieure s’est construite à travers les aléas de la vie et se dépose dans votre quotidien.

 

Cette crainte n’est pas le reflet de la vie mais le reflet de vos peurs profondes. Et elle influe sur le cycle de vos pensées. Vous la retrouvez constamment parce qu’elle est comme un mode par défaut, présente lorsque votre raison ne vous en protège pas. Si vous en comprenez le mécanisme, alors vous pourrez reprendre la maîtrise du fil de votre pensée. Comment ? En comprenant qu’il s’agit d’une phase dans votre raisonnement, une étape négative qui ne concerne pas la réalité du monde, mais vos impressions face au monde. Des perceptions auquelles vous ne pouvez pas vous fier. Quant vous êtes dans vos down, cherchez dans votre quotidien, dans votre savoir, chez autrui, dans l’expérience,  la confirmation que ce que vous spéculez de négatif peut s’invalider de mille et une façons.

 

Soyez actif dans votre recherche, sachez poser un pied en dehors de ces cycles de pensées qui tournent en rond. Ainsi, celui qui doute toujours de lui pourrait trouver dans son passé les preuves de tout ce qu’il a déjà parcouru et réalisé de façon positive, ou trouver dans la psychologie l’explication de ses doutes ou, dans la mise en place de formations et stratégies, une confiance nouvelle. Globalement, si vous prenez conscience que vous avez des pensées qui parfois tournent en rond au cœur de vos souffrances, vous avez déjà fait un pas en dehors de cette espace de négativité.

 

La pensée cyclique, tout comme les saisons, nous fait passer de l’été à l’hiver. Du printemps à l’automne. Observez-vous, observez vos cycles et, avec patience, apprenez à en être le régulateur. La couleur des saisons se trouve dans votre regard. Soyez maître de vos pensées et soyez constant dans vos acquis. Ce que vous laisse l’été ne doit pas être effacé par l’hiver.