Le bureau, un moteur de transformation pour les entreprises

Les nouvelles façons de travailler menaceraient l’immobilier tertiaire ? Non. Le secteur dispose au contraire d’un boulevard pour amorcer sa transformation et contribuer positivement à celle de ses clients.

L’immobilier libérateur de contrainte et facilitateur de business 

Emanciper le collaborateur ou l’entreprise de tout ce qui n’est pas son métier, via des prestations de service variées, est une valeur ajoutée. On imagine bien sûr la prise en charge de tâches administratives ainsi que des services de type conciergerie. 

Au-delà, en devenant fournisseur de service, le poste immobilier ouvre la possibilité de faciliter les liens avec des prestataires pré-identifiés pour que la proposition de services se fasse non seulement avec fluidité, mais aussi avec un effet d’économies à la "Groupon". Qui ne serait pas prêt à payer pour un bureau "full service" qui permette in fine de réaliser des économies ? Avec à la clé la capacité pour le collaborateur de se recentrer sur son cœur de métier, ce qu’il sait faire et/ou ce qu’il fait avec plaisir, pour un meilleur épanouissement et une plus grande efficacité.

Le bureau pour s’immerger dans les nouveaux codes de la société

L’organisation spatiale des lieux, en s’adaptant aux nouvelles façons de travailler est évidemment à intégrer dans la réflexion. Au final, des espaces physiques mieux adaptés au quotidien des équipes est plus flexible et génère moins "d’espace perdu" pour les entreprises et moins de déplacement pour les collaborateurs. Tout cela se traduisant par moins de temps de trajet et d’essence et donc moins de frais.

Le bureau ouvre le chemin vers d’autres façons de travailler 

Dans sa capacité à agréger en un endroit donné des équipes et les écosystèmes créateurs de valeur, l’immobilier tertiaire est également le creuset où s’essouffle ou se révèle la richesse de ses équipes (en fonction de ce qui y est fait). Bien au-delà des notions d’ergonomie, de QVT, de convivialité ou de fonctionnalité, le bâtiment peut être source d’intérêt général au sens propre du terme, par le potentiel de convivialité qu’il peut offrir. Les salariés du tertiaire ont besoin de retrouver du sens dans leur job, de la reconnaissance et l’espoir d’évoluer pour se dépasser et atteindre les objectifs collectifs ; comme en témoignent les nombreuses prises de position d’économistes, sociologues, DRH (ou pour les plus avant-gardistes Chief Happyness Officer), chefs d’entreprises et collaborateurs qui en auront fait l’expérience. Or ces aspirations appellent de nouveaux modes de management, qui ne pourront s’incarner que dans des lieux conçus pour favoriser collaboration et bienveillance. Et comme pour les yaourts, ce qui se fait à l’intérieur se voit à l’extérieur.

Oui, le bureau peut devenir créateur de richesses 

De la possibilité de réduire les frais de son client à celle de lui faire faire des bénéfices, il n’y a qu’un pas que l’immobilier tertiaire doit franchir. On le voit déjà avec les immeubles qui génèrent plus d’énergie qu’ils n’en consomment et revendent le surplus. Mais quid du potentiel d’espaces qui pourraient être valorisés par exemple avec des projets d’incubation, accueil de startup, mise à disposition de salles, de bureaux et de parkings via des plateformes de location ? Ces sources de revenus potentielles sont encore largement sous exploitées, voire non identifiées par la majorité des acteurs. Car enfin, pourquoi le bâti ne devrait être qu’un centre de coûts quand il peut générer de la valeur ? Par le degré de collaboration qu’on aura décidé d’y faire fructifier, on sait aussi aujourd’hui que le lieu et l’écosystème qu’il abrite peuvent créer du business, ne serait-ce que via les interactions propres de sa communauté. Encore faut-il l’avoir décidé et intégré à son business model.

Tous les secteurs sont en transformation. Celui de l’immobilier tertiaire n’y échappe pas. Sa transformation ne peut que lui être salutaire ainsi qu’à ses clients, en devenant pour elles source de valeur intrinsèque. Du tertiaire inamovible au flexible, du mono-usage au multi-valorisable et du statutaire au communautaire : le ROI du bâtiment en mode ubérisé ne demande qu’à être valorisé.