Droit au but : entrez sur le terrain des managers de transition

A vous cadre expérimenté qui envisagez une évolution professionnelle, avez-vous les compétences et savoir-être requis pour vous lancer en première division de la reconversion et embrasser la profession de manager de transition ?

N’en déplaise aux aficionados de la coupe du monde de football, il en va sur le terrain comme dans le monde de l’entreprise. Nous avons décelé de nombreuses similitudes entre les atouts maîtres des footballeurs et ceux de nos managers de transition.

 

Un numéro 10 expérimenté

Pour trouver un partenaire démarqué, l’attaquant utilise son intelligence de jeu .Le manager de transition est lui aussi un expert pointu, expérimenté (vingt ans a minima d’expérience dans son domaine). Pour gagner le match il sait  passer et dribbler : une savante combinaison entre le conseil et le savoir-faire opérationnel. Il ne prétend pas intervenir dans la définition de la stratégie du dirigeant. C’est l’entraîneur qui définit le plan de jeu mais c’est le meneur de jeu qui apporte un regard nouveau, critique, en proposant une nouvelle dimension et en participant à la mise en œuvre des projets et des actions qui transforment les décisions du dirigeant en réalité.

 

Le mental, un élément déterminant

Le footballeur avance par goût du challenge, il est motivé par les coupes nationales et internationales. Outre l’expérience, être manager de transition est avant tout un état d’esprit, la volonté d’être force de proposition et d’amélioration. Toujours viser la performance, ne jamais se reposer sur ses lauriers. C’est aussi un véritable choix de vie qui nécessite de rebondir aisément, ce qui signifie obtenir des résultats afin d’être recommandé.

 

Programmé pour gagner


Un des atouts maîtres du manager de transition est d’être mandaté pour résoudre une problématique donnée de l’entreprise, une situation de crise, un retournement, un accompagnement de croissance, l’ouverture d’une filiale internationale, etc.. Son travail n’est terminé que lorsqu’il a atteint son objectif, quitte à recadrer parfois la mission et à prendre d’autres chemins que ceux initiés au départ. Autrement dit : ne pas lâcher car tout problème a sa solution. Sa détermination fait la différence.

 

L’esprit d’équipe avant tout

"Le travail individuel permet de gagner un match mais c'est l'esprit d'équipe et l'intelligence collective qui permet de gagner la coupe du monde", disait Aimé Jacquet, ancien joueur et entraîneur international français de football. Ne croyez pas qu’un manager de transition œuvre seul dans les hautes sphères et conseille les dirigeants du haut de son savoir. Dans la dernière phase de son accompagnement, plus opérationnelle, le manager de transition identifie les modes de collaboration entre les services et les nouveaux usages à adopter. "Je privilégie l'échange entre les personnes : soit pas un temps de partage où chacun explique ses contraintes à l'autre, soit pas la mise en place d'un vis ma vie", souligne Sophie de Pomyers, une de nos managers de transition experte en transformation d’organisation.

Avoir le charisme et le style de management nécessaires pour embarquer les équipes est primordial. Il faut forcément à ce stade être bon pédagogue. C’est l’approche que privilégie Catherine Cussigh, manager de transition experte en redressements de structures, afin d’emporter l’adhésion des collaborateurs.

Anticipation, réactivité et adaptabilité tout terrain

Toujours anticiper l’action de jeu, être monté sur ressort pour réagir dans un temps limité à toute situation imprévue. Telle est la force du footballeur … et du manager de transition qui doit lui aussi avoir un coup d’avance afin de pouvoir déployer des forces qui vont bien au-delà de celles d’aujourd’hui.

A domicile ou à l’extérieur qu’importe. Le footballeur s’adapte au terrain mais aussi au style de jeu des adversaires : savoir  les contrer  ou garder la possession du ballon pour imposer son propre jeu. Le manager de transition s’appuie quant à lui sur un subtil mélange d’expérience, de confiance avec le dirigeant et d’intuition. "Il ne faut pas vouloir à tout prix appliquer des schémas éprouvés, des recettes qui ont bien fonctionné", indique Sophie de Pomyers.