Revenu universel : quelles propositions ?

Revenu universel : quelles propositions ?

Si le revenu universel a été testé dans de nombreux pays à travers le monde, il ne reste qu'une idée en France : certaines personnalités soutiennent cette mesure. Emmanuel Macron avait notamment défendu l'instauration d'un revenu universel d'activité.

Le revenu universel également appelé revenu de base est une somme versée à tous les citoyens d'un pays sans tenir compte de leurs revenus, leur patrimoine ou leur situation professionnelle. Il est calculé de manière à satisfaire les besoins de base. Le revenu de base aurait vocation à se substituer à la plupart des aides sociales. La mesure est soutenue par un courant économique libéral voire libertarien pour qui un revenu universel permettrait de simplifier la bureaucratie tout en mettant fin à l'assistanat, mais certains courants de gauche sont également favorables à ce dispositif qui permettrait à ceux qui ne souhaitent pas travailler pour se consacrer à d'autres projet de bénéficier d'un revenu minimum. En outre, cette frange de défenseurs du revenu de base estime que ce dispositif supprimerait l'effet d'aubaine d'une main d'œuvre nombreuse et prête à travailler pour peu. Selon eux, le déploiement d'un revenu universel permettrait une hausse des revenus minimum comme le Smic en France.

Le revenu universel existe-t-il en France ?

Si l'idée d'un revenu universel en France séduit une partie de la population et de ses dirigeants, il n'est pas encore d'actualité. Le parti Europe Écologie Les Verts (EELV) a financer une étude sur la faisabilité d'un tel système au sein du Conseil régional d'Aquitaine en 2015, soit avant la réforme territoriale. Cette option visant à limiter le chômage et à réduire les allocations trouve des soutiens dans divers partis politiques français de gauche comme de droite.

Benoît Hamon : quelles modalités pour le revenu universel d'existence ?

Pour Benoît Hamon, candidat socialiste à l'élection présidentielle de 2017, le revenu universel représente la nouvelle protection sociale. Benoît Hamon, candidat socialiste à l'élection présidentielle de 2017, proposait la mise en place d'un revenu universel d'existence d'un montant de 750 euros pour tous les citoyens. La première étape du projet présenté était une hausse du RSA qui atteindrait le montant de 600 euros et serait versé automatiquement à tous les bénéficiaires sans conditions d'âge.

Selon lui, le financement d'une telle mesure coûterait la même somme que le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) mais les opposants à l'idée avançaient un coût annuel compris entre 300 et 400 milliards d'euros.

Jean-Luc Mélenchon : quelles modalités pour la "garantie d'autonomie" ?

En 2022, le leader de la France Insoumise ne proposait pas de revenu universel mais plutôt la création d'une "garantie d'autonomie" qui permettrait de remplacer les bourses étudiantes, accessible à tous les jeunes de 18 à 25 ans (lycéens, étudiants ou apprentis) à condition qu'ils soient détachés du foyer fiscal de leurs parents.

Jean-Luc Mélenchon préconisait un montant de 1063 euros par mois. Il souhaitait également étendre le RSA aux jeunes âgés de 18 à 25 ans qui ne peuvent toucher le RSA seulement sous conditions, contrairement au RSA réservé aux plus de 25 ans, non conditionnel.

Qu'est-ce que le revenu universel d'activité défendu par Macron ?

Le 9 octobre 2019, le gouvernement a lancé une consultation citoyenne sur le revenu universel d'activité (RUA) : il s'agit d'un projet qui vise à regrouper plusieurs prestations sociales. Il a très peu à voir avec le revenu universel tel que traditionnellement défini. Son but est de simplifier l'attribution et la gestion de différentes prestations sociales. Ce revenu universel d'activité s'inscrit dans le plan pauvreté présenté par Emmanuel Macron en septembre 2018. Il n'a toutefois pas abouti en raison de la crise sanitaire du coronavirus. 

Quel financement pour le revenu universel ?

Le Mouvement Français pour un revenu de base a évoqué plusieurs sources de financement. Parmi les pistes citées figurent l'autofinancement par transfert des prestations existantes. Concrètement, le revenu universel se substituerait aux allocations et aides de l'État. Le mouvement imagine également la fusion du système de retraite, d'aide sociale et de chômage, mais aussi la taxation foncière ainsi que l'impôt sur le patrimoine. Il propose aussi le financement à l'aide des chèques écologiques et de la redistribution des profits issus des ressources naturelles. L'une des principales idées de financement consisterait à recourir à la création monétaire.